En fonction dans ce service paramilitaire depuis près d’une quinzaine d’année, Fatoumata Papa Ongoiba, a gravis les échelons afin d’être aujourd’hui la cheffe des exoade à la recherche de Kati. « Je suis vraiment très émue, très heureuse au regard de cette distinction de l’administration des douanes, à ma personne. C’est la récompense de l’effort fourni. Etre distinguée parmi tant de douaniers requiert un sacrifice », s’est-elle confiée à notre micro.
A la question de savoir, comment elle parvient à jongler ensemble la vie de famille et le travail en tant que femme, Fatoumat Papa dira que le secret réside dans la détermination et l’amour de servir. « La gestion tout à la fois de la vie professionnelle et celle de la famille n’est pas facile. J’essaie au maximum de fournir des efforts pour ne pas avoir des failles des deux côtés. Au service avec tout ce qui prévaut à l’heure actuelle je suis obligée d’être assidue, d’être à l’heure, de travailler surtout comme les hommes. Notre garde est de 24h/24, mais je parviens à s’occuper de ma famille pendants mes jours de repos », souligne la première femme commando. Elle poursuit en disant que dans cette aventure, elle bénéficie également de la compréhension parfaite de son époux, qui ne ménage aucun effort pour l’accompagner.
Outre son mari, Fatouma Papa Ongoiba a félicité sa hiérarchie, pour la reconnaissance des efforts effectués qui constitue un sacré encouragement à l’egard de la génération future. En répondant à notre question sur ses ambitions futures, la première femme commando souligne que ses vocations c’est de continuer à servir avec vigilance et loyauté. Toutefois, elle a sollicité l’accompagnement de sa hiérarchie pour obtenir une formation continue, afin de mieux faire. « Je voudrai que l’administration tienne compte des efforts fournis. Aujourd’hui, j’ai besoin d’un congé de formation pour approfondir mes études toujours de le domaine de la douane afin d’avoir un diplôme supérieur… Je suis entièrement à la disposition de l’administration pour toute éventuelle formation. Aujourd’hui on n’avance pas sans diplôme quel que soit son ancienneté dans l’administration des douanes. »
Fatoumata Papa Ongoiba a commencé à servir dans l’administration des douanes en 2008 à Sikasso où elle a fait preuves d’exemplarité parmi ses nombres collègues. « D’abord pour la formation commune de bases, nous étions au nombre de 189 dont 63 femmes. Je me suis donner à fonds, et j’ai été première parmi les 63 femmes et 3ème parmi les 189 candidats. Ma motivation pour le service est parti de là », rappelle-t-elle. Et d’ajouter, « Ensuite est venue la formation commando, c’est-à-dire la formation des moniteurs en intervention professionnelle. Au départ on était 50 candidats mais seuls 25 ont été admis au test. Parmi les 25candidats qui ont débuté la formation, peu de gens ont réussi a terminé à arriver à la phase finale. Mais j’ai réussie à franchir le cap et devenir la 1ère femme commando en 20218. »
Conscient de l’environnement difficile de notre pays, dans son intervention, la 1ère femme commando, a exhorté les femmes à travailler et à servir avec dévouement la patrie. « Je lance un appel aux femmes maliennes, la vie de famille ne doit pas pouvoir jouer sur la vie professionnelle, bien sûr avec la compréhension et l’encouragement du conjoint », a-t-elle conclue.
Oumar ONGOIBA