Le président Bazoum a-t-il dit tout haut ce que tout le monde dit tout bas ou a-t-il voulu faire commerce de l’émotion et de la compassion consécutive à la mort en prison de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ?

La sortie jugée diplomatiquement insultante et inamicale du président nigérien qui compare la mort de SBM à celle de Modibo Keïta a fait flores auprès des adversaires des autorités de la Transition qui y ont vu un appui inespéré. Y a-t-il une dignité et une décence de vouloir instrumentaliser la mort d’un homme qui n’a bénéficié que d’un soutien silencieux, voire secret, de la part de ceux qui l’avaient oublié en prison ? Des Facebookeurs et des twitteurs nigériens rappellent à Bazoum qu’au lieu de jouer à l’objecteur de conscience, il aurait mieux fait de balayer devant la case nigérienne. Car au moment où il verse des larmes de crocodile sur la dépouille du Tigre, Amnesty international publiait un rapport qui fustigeait ce qu’il reprochait aux prétendus «assassins» de son ami dont il reste inconsolable. C’est le sujet de votre Facebookan du jour !

Mohamed Bazoum : Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère. Mes condoléances à sa famille et ses amis.

Coumba Keita : une occasion manquée encore de se taire, quelle indignité ! Il est décédé dans une clinique malienne. Le Président, diplomatiquement, l’idéal est de juste présenter vos condoléances à la famille. Vraiment, le sens de la diplomatie est à revoir ! C’est ce qui traduit d’ailleurs le caractère de l’assassinat, car ils l’ont fait volontairement.

Adama MAIGA : vous faites mieux de vous occuper du cas des Nigériens assassinés par les soldats français à Tera, au lieu de venir faire comparaison malsaines !

Maw : un peu de retenue ! La mort ne devrait pas être une occasion de vaines palabres, mais avec votre tweet vous bafouez un autre mort. De plus vous traitez les dirigeants d’un pays frère de bandits. L’histoire dans un futur proche vous rattrapera sans doute.

SharpestGuy : la honte est désormais une vertu. M. Le Président Mohamed BAZOUM, je suis né et j’ai grandi sous l’ère des corrompus et des apatrides, dans l’Afrique. Au nom de quoi ? Pour l’Afrique ou pour le Niger cette réaction ?

Alharrou : Avec le rappel à Dieu de Soumeylou Boubeye MAÏGA, nous ratons une nouvelle occasion de renforcer la mémoire collective de notre nation, en mettant la lumière dans les zones d’ombre de la gouvernance de l’État et faire face à nos échecs pour ne plus les reproduire. Paix à son âme !

Kassé SACKO : quel que soit « vos convictions » sur ce décès, ce sera plus digne de laisser sa famille l’enterrer en paix. Arrêtez de commercer avec ça aussi ! J’espère de tout cœur que ces propos ne viennent pas réellement de vous, M. le président. Celui qui gère ce compte doit revoir réellement ces propos.

Mahamad : vous avez fait pareil avec Hamma Amadou en complicité avec Issoufi, et jusqu’à présent il n’est pas libre. Donc, taisez-vous !

Bakary Diakité : quel droit vous permet de parler sur notre pays comme ça ? En quoi tout ça vous concerne ?

Vous n’êtes rien d’autre qu’un ignorant qui essaie de protéger son pouvoir en enfermant les pauvres innocents !

Amadou Sow : il est tombé aussi bas que ça ? Qui a assassiné le président Modibo Keita ? Qui a assassiné SBM ? La vie, comme la mort est aux mains de Dieu !

Au Mali nous sommes musulmans et on ne tue pas volontairement !

Hamed Boukari : le mec on lui dicte, ce qu’il doit dire, il habite juste à la présidence, sinon on sait tous qui commande !

Souleymane Traore : excuse-moi ! Mais aucune évacuation ne peut empêcher la mort ; nombreuses sont les personnalités maliennes qui sont décédées à l’étranger.  ATT par exemple ! L’ex-président IBK a été autorisé d’aller se soigner à l’extérieur et il est revenu mourir chez lui !

Moctar M.Ahameyed : le refus des autorités maliennes de faire évacuer l’ancien Premier ministre Boubeye, malgré les recommandations de ses médecins, est un acte grave que les Maliens doivent sanctionner !

Amadou Fane : une comparaison insensée et populiste. Ne salissez pas la mémoire de Modibo Keita, s’il vous plaît, en l’assimilant à vos bassesses ! L’un est mort en prison, empoisonné ; l’autre à l’hôpital.

Abdoul Fataou Boubacar Assoumana : combien sont morts dans les prisons du Niger ? Vous allez tout expliquer au jugement dernier wallahi !

Omar Idrissa Toure : mais il n’est pas un dieu hein, quand son heure sonnera, peu importera, là où il se trouvera ! Donc, arrêter de jugera les gens ! Aussi c’est un prisonnier, comme tous les prisonniers, combien de prisonniers son mort en prison. Ils ont oublié que le monde n’est pas éternel.

Rahadidjé Davy : je soutiens Assimi GOÏTA, mais il n’est pas patriote pour moi aujourd’hui, c’est inadmissible pour moi de voir l’ancien premier ministre Boubeye MAÏGA, mourir en prison, c’est un acte impardonnable qu’à fait GOÏTA.

Yampabou : lui-même BAZOUM retient combien de prisonniers sans raison valable ? Faut-il qu’ils meurent pour qu’on sache qu’ils sont morts en prison ? Lui Hassoumi a le sang malien dans ses veines. Son père est natif d’un village situé entre Gargouna et Haoussa Foulane.

TOTO A DIT : personne n’a tué personne. Même s’il est évacué sur Mars, s’il est décrété qu’il va mourir, il ne va pas revenir sur ses pieds.

Pourquoi, devrait-on l’évacuer quelque part ? N’avait-il pas été Premier ministre ? Pourquoi n’avait-il pas songé à doter les structures sanitaires maliennes des mêmes standards de celles qu’il espérait se faire soigner ailleurs ?

Quand BOUZOUM, dans ses sorties ratées de logorrhée verbale, ose parler d’assassinat, déduit-il que, tous ceux-là, morts en prison au Niger ; faute d’évacuation sont des assassinats officiels prémédités en l’exemple du feu colonel major Soumana ZANGUINA.

Pourquoi donc, en suivant ta logique, BOUZOUM, vous ne l’avez pas libéré et évacué ? Où la question doit être adressée à ton patron de l’ombre ?

Source : Info-Matin