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Après les événements tragiques de Kidal et l’offensive des agresseurs vers le reste du Septentrion malien : Vivement une union sacrée autour du Mali!

Plus deux ans après le massacre d’Aguelhoc (le 24 janvier 2012), le MNLA et ses alliés narco-jihadistes viennent de s’illustrer, une fois de plus, de façon tragique.

 

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C’était à la faveur de la première visite du nouveau Premier Moussa Mara dans la capitale des Ifoghas, samedi 18 mai. Une visite des plus mouvementées. En effet, parti pour s’assurer du fonctionnement normal de l’administration et marquer, du coup, la présence de l’Etat malien, comme il l’avait fait sans problèmes à Tombouctou et Gao, le Premier ministre a été accueilli à Kidal par une pluie de balles de tous calibres.

Des balles tirées par les éléments du MNLA, aidés par leurs alliés de circonstance d’AQMI et autres narco-jihadistes. Des combats acharnés les ont opposés aux Forces Armées du Mali (FAMA), en nombre réduit. Ces affrontements se sont soldés par la mort de 36 personnes, au nombre desquelles 8 militaires maliens et 28 rebelles et narco-jihadistes. Et de nombreux blessés: une soixantaine du côté du MNLA et de ses alliés de circonstance et une vingtaine du côté des FAMA.

Profitant de l’infériorité numérique de ceux-ci et de la passivité de la MINUSMA, les assaillants, qui auraient été aidés par des renforts venus à bord de 70 véhicules, se sont facilement emparés de la trentaine des membres de l’administration restés sur place au Gouvernorat, après le départ du Premier ministre.

Huit d’entre eux seront froidement abattus par les éléments du MNLA et leurs complices, après avoir été  préalablement été torturés, comme peuvent en témoigner les traces sur leurs corps, jetés par leurs bourreaux après leur forfait et récupérés par la MINUSMA. Certains auraient même été égorgés et d’autres éventrés.

Ces faits, qui se signalent par leur cruauté et leur barbarie, portent manifestement la signature des auteurs du massacre d’Aguelhoc: le MNLA et ses alliés narco-jihadistes d’AQMI et consorts.

Ces faits graves de Kidal soulèvent aussi une foule de questions: comment ces événements tragiques ont-ils pu se produire sous les yeux de la MINUSMA, dont le mandat est de sécuriser les grandes agglomérations? Par son attitude, la MINUSMA ne vient-elle pas de donner raison à ceux qui avaient prédit qu’elle ne constituerait rien de moins qu’une force d’interposition, venue consacrer la partition de fait du pays, comme on l’a vu sous d’autres cieux?

Comment le MNLA a-t-il pu «reconstituer ses forces, dans une insolente et incompréhensible liberté de mouvement et de manœuvre», contraire à l’esprit de l’Accord préliminaire de Ouagadougou?

Après le massacre d’une centaine de prisonniers désarmés à Aguelhoc, le 24 janvier 2012, l’exécution barbare des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013, l’assassinat lâche et cruel du personnel de commandement lors des dramatiques événements de Kidal (Préfets, Sous-préfets et Adjoints de Préfets), quels autres crimes ces gens doivent-ils encore commettre pour que la communauté internationale, la France en tête, comprenne enfin que le MNLA et ses alliés narco-jihadistes ne font qu’un quand il s’agit de combattre l’Etat malien?

N’est-ce pas le MNLA qui a servi de cheval de Troie à AQMI, Ançar Dine et autre MUJAO pour envahir le Mali? Quand la France de François Hollande comprendra-t-elle que le MNLA, constitué d’une poignée d’aventuriers, ne représente pas la communauté touareg, dont l’écrasante majorité n’aspire qu’à vivre en paix avec les autres composantes de la nation malienne?

Que ces aventuriers n’ont aucun projet politique, qu’ils ne connaissent que la culture de la violence, qu’ils ne savent que détruire, et sont donc incapables de construire, donc incapables de gérer un pays. A la limite, ce qu’ils veulent c’est disposer d’un espace vital dans lequel ils se livreraient, en toute quiétude, à leurs activités criminelles de trafics en tous genres: drogue, armes, cigarettes, êtres humains…

Sous prétexte que son père a été tué sous la 1ère République, sous ses yeux, alors qu’il n’avait que six ans, Mohamed Ag Najem, le chef d’Etat-major opérationnel du MNLA, habité par une soif inextinguible de sang et de vengeance, n’a qu’un seul projet: tuer tous les Maliens, ou plutôt tous les Noirs du Sud. Nous sommes quand même plus de 14 millions d’âmes…

Quant à Iyad Ag Ghaly, quelqu’un qui a tout eu du Mali, il est depuis toujours  l’ennemi juré de notre pays, un personnage qui, même en dormant, ne cesse d’échafauder les scénarios les plus machiavéliques pour la perte de notre République. C’est tout simplement un démon à visage humain. Heureusement qu’ils ne sont tous, comme tout le monde, que de simples mortels. Qui répondront un jour de leurs crimes abominables devant l’Eternel.

C’est avec de tels individus, aux mains et même, peut être, aux dents, rouges du sang de victimes innocentes que la France des droits de l’homme, la France de François Hollande veut que le Mali négocie et fasse la paix. Il ne doit pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, au risque de voir son image passer, aux yeux des Maliens, de Hollande le chérubin-sauveur à Hollande le Léviathan, le monstre semeur  du chaos initial.

La France a plus intérêt à négocier ses intérêts géostratégiques avec l’Etat souverain du Mali qu’avec quelques flibustiers du désert, qui se sont adjoint les services de caïds du crime organisé qui écument le monde.

Les Maliens doivent tisser une union sacrée autour du Mali devant la tournure actuelle des choses, qui s’apparente à un lâchage par la France de l’Etat malien, précédé d’un battage médiatique, via des médias comme RFI, France 24 et autre Antenne 2.

C’est justement un présentateur vedette de cette chaîne, un certain David Pujadas, avec sa tête de Guinarou, qui avait, pas plus tard qu’avant-hier, prédit, de façon cynique, la tombée de tout le Nord du Mali entre les mains des rebelles. Il n’y a pas de fumée sans feu, dit l’adage. La ficelle est trop grosse.

Au regard de ce nouveau développement, l’occupation du Septentrion de notre pays par une horde d’aventuriers, aidés par le terrorisme international, avec la bénédiction de la France, qui n’a pas pu résister à la tentation de sacrifier les valeurs qu’on lui connaît sur l’autel de ses intérêts bassement matériels et géostratégiques, les Maliens, où qu’ils se trouvent, doivent garder la tête froide.

Réagir avec la tête, et non avec le ventre. Ils ne doivent pas, en particulier, confondre les Touareg et autres «Peaux blanches» avec qui nous partageons les joies et les peines de la vie, depuis des siècles,  avec ceux qui viennent de s’illustrer dans la violence à Kidal.

Réagissons avec calme et lucidité, loin de toute violence. De toute évidence, la France veut nous imposer la partition de notre pays. Le juste peut souffrir, mais Dieu ne l’abandonnera jamais. Le Mali éternel vivra, Inch Allah!

Yaya Sidibé

SOURCE: 22 Septembre

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