Les autorités maliennes ont acheté un avion de transport militaire, un CASA C-295 avec le constructeur européen Airbus qui, est malheureusement bloqué en Espagne sur l’ordre des USA.
L’appareil, qui devait être livré fin juin, ne l’est toujours pas, faute de transpondeur, un appareil dont les Etats-Unis refusent de délivrer la licence. Cette situation est à l’origine d’un séjour de cinq jours aux États-unis du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Au pays de l’Oncle Sam, le ministre a échangé avec David Diaz, directeur chargé des Affaires africaines à la Maison Blanche et Robert Godec, Secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines. «J’ai sollicité l’appui de ces personnalités pour la levée du blocage en vue de permettre la livraison de l’aéronef CASA-C295 acquis sur fonds propres du Mali », a dit le ministre sur ses réseaux sociaux.
Le transpondeur a été refusé au Mali officiellement parce que les Etats-Unis soupçonnent le recrutement d’enfants soldats par le Mouvement d’Auto-Défense (GATIA).
« En réalité, ce n’est pas le Gouvernement qui est en cause, il s’agit de recrutement denfants dans certains groupes armés qui ont rejoint le gouvernement », a expliqué Abdoulaye Diop dans une interview à la VOA.
Aux dernières nouvelles, dans un communiqué rendu public, le Groupe dAuto- Défense Touareg, Imghads et Alliés (GATIA) sest engagé à purger ses rangs, en respectant toutes les normes nationales et internationales relatives à la protection des enfants. Il sest aussi résolument engagé à ne plus recruter de combattants mineurs et à lutter contre le phénomène des enfants soldats.
Sur cette base là et au regard de lurgence, les USA doivent normalement lever le blocus. Malheureusement, ils continuent encore de pénaliser le Mali. Cest dire que le ministre Diop doit encore prendre son bâton de pèlerin pour expliquer à ladministration Joe Biden lévolution du dossier.
Rappelons que le Mali dispose de 2 avions de transport de troupes, mais l’un est en révision. Dans son plaidoyer, le ministre a mis l’accent sur l’utilité de l’avion pour le Mali, confronté au terrorisme depuis 2012. Le premier CASA, a-t-il défendu, a servi dans les zones d’accès difficile au Mali.
Cinq cent mille personnes ont été transportées entre 2016 et 2020, dont 75% de civils.
B DIALLO
Source: 22 Septembre