A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la 32ème édition de la journée mondiale de la liberté de la Presse le samedi 3 mai à la Maison de la Presse de Bamako.
Placée sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alkaïdi Amar Touré, cette cérémonie a enregistré la présence du Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, du représentant de l’UNESCO au Mali, Banzoumana Traoré, du représentant de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Kalifa Nama Traoré et du Directeur Général de la Maison de la Presse du Sénégal, Sambou Biangui.
Cette 32ème édition de la journée mondiale de la liberté de la Presse avait pour thème national : « Le journalisme face aux défis de l’Intelligence Artificielle : Information et désinformation en cette période de crise multidimensionnelle ». Et le thème mondial est : « Informer dans un monde complexe : l’Impact de l’Intelligence Artificielle sur la liberté de la Presse et les médias ». Selon Bandjougou Danté, ce thème rappelle le travail acharné des Hommes de média dans un monde extrêmement compliqué. « Le monde connait une situation politique, sociale, diplomatique, économique, environnementale extrêmement compliquée qui menace la paix et la sécurité collective. C’est pourquoi les professionnels des médias risquent leur vie pour tenter d’informer le monde sur tous les sujets, de la guerre à la démocratie » a-t-il souligné.
Selon lui, la célébration du 3 mai est une belle occasion pour rappeler au gouvernement la nécessité de respecter son engagement en faveur de la liberté de la presse. Et également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la Presse et à l’éthique professionnelle. A cet effet, au nom des journalistes maliens, il a lancé un appel pour la relecture des textes régissant le cadre juridique des médias.
Le Pdt Danté s’est également référé sur deux déclarations du Secrétaire Général des Nations-Unies marquant les esprits et qui encouragent dans le combat noble de lutte pour la liberté de la Presse et la liberté d’expression : « Sans liberté de la presse, nous n’aurons aucune liberté » ; « La liberté de la presse n’est pas un choix, c’est une nécessité ». Il a aussi mis l’accent sur le rôle crucial des médias dans la promotion de la paix et la cohésion sociale au Mali, notamment en ces moments marqués par des conflits et des tensions politiques.
Parlant des difficultés, le Président de la MP a souligné que l’année écoulée a été difficile pour la Presse malienne sinon pour les médias du monde. « Nous ne cesserons jamais de rappeler jusqu’à satisfaction les cas d’enlèvement, d’assassinat et il faut l’ajouter désormais d’emprisonnement enregistré. Depuis dix ans, les enquêtes sur la disparition de Birama Touré sont interminables. Hammadoun Niailibouly et Moussa Bana Dicko sont introuvables. Alhousseiny Togo, Directeur de publication du ‘’Canard de la Venise’’ est placé sous mandat de dépôt depuis le 9 avril dernier et attend la suite à réserver à sa demande de liberté provisoire pour l’audience du 12 mai…» a-t-il brossé comme bilan.
A noter qu’au Mali cette date est mise à profit par la Maison de la Presse pour mettre en œuvre la Semaine nationale de la liberté de la Presse (SENLIP). Une semaine qui a été clôturée le samedi 10 mai dernier par le lancement officiel du Fonds de solidarité de la Presse (FONSOPRESSE).
Fatoumata Sissoko et Fatoumata Y. Sangaré (Stagiaires UCAO)