Comme recommandé par les assises nationales de la refondation (ANR), le Conseil national de la Transition vient d’être élargi, son effectif porté de 121 à 147 membres. Les regards sont désormais tournés vers le gouvernement pour son toilettage afin d’insuffler du sang neuf à la marche du pays.
Comme dans l’esprit du temps et pour impulser une nouvelle dynamique au pays, les acteurs et les observateurs sociopolitiques supputent autour d’un toilettage gouvernemental. Ce, après l’élargissement du CNT, l’organe législatif de la transition.
En effet, outre la recommandation des ANR, la présidence de la Transition avait aussi indiqué qu’il faille étoffer le CNT, l’organe législatif provisoire. « Le Conseil National de Transition est l’organe législatif de la Transition. Il est élargi par des représentants des Forces Armées et de Sécurité, du Mouvement du 5 juin et rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), des partis et regroupements politiques, des organisations de la société, des regroupements de femmes, des jeunes, des groupes armés signataires de l’accord pour la paix, des Mouvements de l’inclusivité, des organisations de défense des droits de l’homme entre autres », avait indiqué la présidence.
La révision de la charte de la transition au Mali approuvée durant le mois de février par le Conseil national de transition (CNT) a autorisé l’augmentation du nombre des membres du CNT de 121 à 147, conformément aux recommandations des Assises nationales. Dans la foulée, il était convenu de remembrer le gouvernement de transition pour lui affecter une certaine onction d’inclusivité.
Dans ce sens, il se murmure depuis plusieurs jours que le chef de l’Etat pourrait procéder bientôt à un réaménagement de l’équipe gouvernementale, plombée par certaines critiques relatives à l’incompétence et à des négligences coupables de certains ministres. Et le débat est bien animé entre le retour en fonctions du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ou son probable remplacement par le colonel Abdoulaye Maïga, qui assure bien son intérim depuis le 10 août dernier. La question est donc de savoir si Choguel va reprendre son fauteuil ou s’il sera poliment remercié pour « loyaux services rendus à la Nation ». La question n’est pas encore tranchée et le Colonel Assimi Goïta devrait s’y pencher si hardiment pour réaménager le gouvernement.
L’on cite, par ailleurs, des ministres comme celui du Développement rural, Modibo Kéita, dont une affaire d’engrais avait un peu écorché l’image. Idem pour le ministre de l’Economie et des finances, Alousseni Sanou, dont on peine à voir la diligence dans les négociations et la prise de mesures concrètes impactant sur le secteur économique et financier.
D’autres ministres comme celui de l’Emploi et de la formation professionnelle, illustre inconnu et invisible, celui de l’Environnement et de l’assainissement, son collègue des Affaires religieuses, celui de la Jeunesse et des Sports pourraient quitter le navire. Certains citent aussi le nom du ministre du Commerce comme étant sur une chaise éjectable, mais pour tous ces changements attendus, c’est le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta qui a toutes les cartes en mains. Mais ce qui est sûr, c’est que de nouvelles têtes vont entrer sans que le nombre de membres du gouvernement ne dépasse les 25. Et dire que les ministres colonels acteurs majeurs des événements d’août 2020 et de mai 2021 apparaissent presque comme inamovibles durant cette Transition. Il s’agit des Colonels Sadio Camara de la Défense, Abdoulaye Maïga, le chef du gouvernement par intérim, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, Ismaël Wagué de la Réconciliation, etc.
Bruno D SEGBEDJI
Source : Mali Horizon