La procédure d’appel à candidature pour la candidature de l’Adema à la présidentielle 2018 tend inexorablement vers son épilogue. Il n’y a plus de doute sur le dévolu des Abeilles sur l’ancien président Dioncounda TRAORE, mais l’incertitude persiste sur son consentement à porter l’étendard de sa famille politique. Pour tenter de résoudre l’équation d’une éventuelle tragédie politique pour les Ruchers, la section de Nara devrait entrer dans la danse cette semaine pour une ultime chance de fléchir la réticence.
C’est autour du vice-président du Comité exécutif, Marimantia Diarra, qu’a été constituée une commission de dépouillement dans le cadre de la procédure statutaire d’appel à candidature pour la présidentielle 2018. Selon nos sources, ladite commission, qui comprend également le Député Issa Togo et l’ancien député Ibrahim Lanséni Coulibali, s’est réunie samedi pour examiner les dossiers de candidature parvenus à l’administration du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice. Il nous revient de même source que l’équipe n’a pas eu de la peine à venir à bout de sa tâche, tant la démarcation est nette entre les dossiers. On peut aisément imaginer que le Professeur Dioncounda Traoré a ravi la vedette à tous les autres car aucun autre postulant, selon toute évidence, n’a réussi à réunir les critères d’éligibilité au statut de porte-étendard du PASJ pour la présidentielle. Ils ont tous buté contre l’avalanche des parrainages. Quoi qu’il en soit, le rapport de la commission de dépouillement sera déposé aujourd’hui même sur la table de la direction de la Ruche pour être examiné par le Comité Exécutif et à l’effet de préparer éventuellement l’investiture du candidat d’ici à la fin de ce mois. C’est l’échéance donnée par les récentes assises de la Conférence nationale pendant que le seul candidat éligible ne montre pour l’heure aucun intérêt aux multiples appels et sollicitations dont il est l’objet de la part de la quasi-totalité des structures de sa famille politique et même au-delà. L’ancien président de la Transition, sur qui tous les regards sont rivés pour sauver à la fois son parti et sa patrie en s’engageant dans le combat de 2018, persiste à justifier son désintérêt par le manque de ressorts physiques dus au poids de l’âge et d’une carrière bien remplie. Mais il semble que la structure où il milite comme secrétaire politique, en l’occurrence la section de Nara, ne renonce pas non plus à le ramener dans la logique de la majorité écrasante de ses camarades. Il nous revient que pour ce faire une délégation de l’ultime chance sera dépêchée, aussitôt après le dépôt du rapport de la commission de dépouillement, auprès du Pr Dioncounda Traoré pour tenter de le faire fléchir. Au nombre des émissaires figureront des notabilités de la ville auxquels l’intéressé ne peut refuser que l’impossible.
A Keïta
Le Témoin