L’état de siège est un dispositif juridique généralement mis en œuvre par le gouvernement en cas de péril imminent pour la nation
Trois associations- le Collectif pour la défense des militaires, le Front pour l’émergence et le renouveau au Mali et de l’Association Songhoy Ganda ont tenu un meeting samedi 24 juillet à la Bourse du travail destiné à signifier leur indignation aux lendemains de la tentative d’assassinat qui a visé le président de la transition, Assimi Goïta, lors de la fête de la Tabaski.
Elles ont appelé à l’instauration de l’Etat de siège. L’état de siège est un dispositif juridique généralement mis en œuvre par le gouvernement en cas de péril imminent (insurrection armée ou invasion étrangère) pour la nation. Il comprend plusieurs dispositions : l’armée remplace la police pour la sécurité publique, certaines libertés de l’État de droit (circulation, manifestation, expression) sont fortement restreintes, les médias sont contrôlés, un couvre-feu entre en vigueur sur le territoire concerné par l’état de siège ,la mobilisation nationale peut être décidée, les tribunaux civils sont remplacés par des tribunaux militaires, et enfin la surveillance accrue de la population.
Les organisateurs ont par ailleurs invité les Maliens à soutenir la transition en cours pour que le pays puisse tourner la page de l’instabilité chronique et a souscrit à une relecture de l’Accord pour la paix.« Nous nous réjouissons que la Transition aille dans le sens de la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, même si le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga avait parlé de la mise en œuvre intelligente de ce document », a déclaré Amadoun Abacarine Touré, président de Songhoy Ganda.
La Rédaction
Source: L’Informateur