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Après la purge des pro-Sanogo : Les Keïta prennent tous les pouvoirs

L’élection de Ibrahim Boubacar Keïta laissait souffler un vent d’espoir quant à la situation au Mali. Un vent léger, certes, mais une petite brise bien présente. En fonction depuis le 4 septembre 2013, le Président malien a réussi à transformer le pays en une «famillecratie» selon les termes de Basile Esso, journaliste malien. «Le Mali d’abord», oui, mais après la famille Keïta.

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Un beau-père président de l’Assemblée nationale, l’époux d’une sœur de la Première dame, ministre du Travail, des Affaires sociales et humanitaires, le fils d’une autre sœur ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé de la promotion des investissements … il n’y a pas à dire, le Président sait s’entourer. Le plus beau parachutage restera sûrement celui de son fils, Karim Keïta, bombardé président de la Commission défense à l’Assemblée nationale.

34 ans et aucune qualification notable

Karim Keïta détient un curriculum vitae aussi garni que l’assiette de la plupart des ses concitoyens. Il est plutôt vide. Autant les Français se sont esclaffés quand l’ancien président de la République, Nico­las Sarkozy, avait joué des coudes pour que son fils accède à la présidence de l’Etablissement public pour l’aménagement de la région de la défense (Epad), autant les Maliens n’ont pas dû en croire leurs oreilles quand le fils de leur Président s’est vu confier les rênes de la Commission défense à l’As­sem­blée nationale.

Avec une absence flagrante d’expérience en politique, cette nomination au sein d’un pays décrété en guerre et où l’insécurité règne semble être appropriée. Selon Moussa Touré de Mali Actu, ce poste ne servirait que de tremplin pour qu’il atterrisse dans les bras du gouvernement, en tant que ministre de la Défense.

Chef de l’Etat intérimaire, général … et meurtrier 

Mais il n’y a pas que la famille de IBK qui fait la Une en ce moment. Un autre de ses camarades, le général Amadou Haya Sanogo, s’est illustré.

Il faut dire que le personnage a quelques faits d’armes notables. Ex-putschiste du 22 mars 2012, il s’empare du pouvoir et devient président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre). Chef de l’Etat, en d’au­tres termes. Entre la suspension de la Constitution, l’établissement d’un couvre-feu et la fermeture des frontières, de prime abord, c’est un personnage qui inspire confiance.

Arrêté le 27 novembre 2013 suite à la mort de 6 militaires en septembre de la même année, la liste de ses délits augmente chaque mois qui passe. Cette semaine, le feu des projecteurs a illuminé les faits et gestes présumés de Yamoussa Camara. Ancien ministre de la Défense et jusqu’ici chef d’Etat-major particulier de…

IBK, il a une fois de plus su s’entourer. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2013, 21 corps présumés être ceux des Bérets rouges ont été retrouvés dans une fosse commune près du camp militaire de Kati. Dans cette affaire aussi floue que sordide, il semblerait que Fousseyni Diarra (adjudant-chef) et Mamadou Koné (adjudant) aient agi sur les ordres du sous-lieutenant Soïba Diarra, lui-même commandé par Sanogo.

Oui, le monde est petit. Si les chefs d’accusation retenus contre le général Camara restent inconnus, d’autres noms viennent de grossir les rangs des prisonniers depuis hier.

Il ne s’agit ni plus ni moins que de Ibrahim Dahirou Dembélé (ancien chef d’Etat-major des armées), Sidi Alhassane Touré (ancien directeur général de la Sécurité d’Etat) et Dahirou Mariko (ancien aide de camp de Sanogo). Au final, il n’y a qu’une chose de sûr au milieu de ces péripéties : l’avenir du Mali ne semble pas prêt de s’éclaircir.

Par Alice Patalacci – Stagiaire

Source: Le Quotidien via Seneweb

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