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Approvisionnement en intrants agricoles : Le plaidoyer des exclus de la liste 2016-2017

Lors d’une conférence de presse tenue ce 23 juin, le collectif des importateurs et fournisseurs d’intrants agricoles exclus de la présente campagne a adressé sa détresse au ministre Dénon, afin qu’il revoie sa décision.

Kassoum Denon ministre agriculture conference

C’est dans l’incompréhension et la stupeur que les membres de ce collectif ont accueilli la décision les excluant du processus de distribution des intrants de cette campagne.

Leurs incompréhensions

Prenant la parole, Sidi Diabaté de « Sènè yiriwasso » s’étonnera du fait que la direction nationale de l’agriculture leur ait accordé l’agrément pour la campagne actuelle, en ayant doublé le coût initial de 50 000 à 100 000 F, pour ensuite venir leur dire qu’ils sont interdits d’y participer. Pire, on leur demande d’être les clients des 12 fournisseurs retenus alors que ces derniers se fournissent et se financent de la même manière qu’eux autres.

Pour Siaka Keïta de « Agrimandé », les critères évoqués pour les exclure ne les convainquent pas car la direction avance l’ancienneté et la capacité financière. Pour lui, ce que confirmera Alpha Cissé des Etablissements Faguibine, certaines des entreprises retenues seraient moins puissantes que les leurs. Ils auraient même amené certains dans la profession. En plus de cela, les autorités restent leur devoir plusieurs millions d’arriérés au compte de la campagne écoulée.

Les conséquences

Elles seraient innombrables et multiformes, selon les orateurs, si la décision n’est pas revue.

En premier lieu, ils évoquent les menaces que cela représenterait pour l’atteinte des objectifs de productivité annoncés. Pour preuve, Alpha Cissé dira : «La saison étant déjà lancée, vu que les directeurs de l’agriculture sur le terrain interdisent aux paysans de se fournir chez nous, alors que nous sommes les seuls fournisseurs dans de nombreuses zones, le risque est très élevé de perdre une grande partie de la production. Et c’est nous autres qui transportons l’engrais dans le pays profond et non ceux qui sont retenus».

Siaka Keïta évoquera le cas des dizaines d’emplois directs et indirects qui disparaitront, laissant de nombreuses familles sans aucune ressource. «Il faut ouvrir le pays à l’emploi et non le contraire», dit-il.

Quant à eux-mêmes, ce sont des stocks sous la main et des dettes dont ils ne savent comment se sortir.

Ainsi, ils en appellent à la bonne volonté du ministre,  pour qu’il leur trouve une porte de sortie. Même si c’est pour cette seule campagne.

Abdoulaye KONATE

 

Source: Le Prétoire

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