« Smart development works » (SNV) est une organisation néerlandaise de développement. Elle a organisé un atelier de partage et de réflexion pour améliorer la participation des petits producteurs agricoles au marché de l’alimentation scolaire. Cet atelier de deux jours a débuté hier à la Maison du partenariat. La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef de division de la filière à la direction nationale de l’agriculture (DNA), Adama Yaya Diarra. Il avait à ses côtés Mme Touré Zalia Maïga, directrice nationale des cantines scolaires, et Laouali Sada, coordinateur de SNV. De nombreux directeurs et promoteurs d’écoles étaient présents à la cérémonie.

Le Projet pour la gouvernance de l’approvisionnement en produits locaux pour l’alimentation est financé par la Fondation Bill et Melinda et mis en œuvre par « Smart development works ». Il a pour but de faciliter la participation des petits agriculteurs à l’approvisionnement en vivres des cantines scolaires.
L’atelier vise à partager, apprendre des expériences et des bonnes pratiques en matière de participation des producteurs aux marchés. Il permettra de dégager des stratégies de renforcement permettant au Centre national des cantines scolaires (CNCS) de mieux assurer son rôle institutionnel. Surtout dans l’élaboration des politiques et des plaidoyers. Mais aussi en matière de coordination et de suivi des activités des cantines scolaires.
A la fin de l’atelier, les participants auront acquis une expérience en matière d’appui aux petits producteurs pour leur faciliter l’accès aux marchés. Notamment celui de l’alimentation scolaire.
Pour le coordinateur du projet, l’objectif global de SNV est de promouvoir le marché des petits producteurs en général et le marché de l’alimentation scolaire en particulier. Cet atelier n’est pas le premier du genre, mais possède une dimension plus large, a-t-il noté. L’exercice avancera sur deux axes : la promotion du marché des petits producteurs agricoles et l’alimentation des cantines scolaires.
La connexion du petit producteur au marché a des avantages, a estimé Adama Yaya Diarra. Elle permet d’accroitre son revenu et aussi son niveau de production agricole. Les liens entre l’alimentation scolaire et la production permettent, de son point de vue, le développement local et sa pérennisation dans la pratique. Le chef de division a rappelé que certains pays ont démontré la pertinence de la liaison de l’approvisionnement des cantines scolaires à la production locale.
Mme Touré Zalia Maïga a rappelé que sa structure, en collaboration avec la SNV, mène des missions régulières sur le terrain afin de vérifier la qualité de ce que mangent les enfants et le fonctionnement des cantines. Souvent, celles-ci sont approvisionnées en produits peu adaptés à notre alimentation, créant des dysfonctionnements dans les cantines, a-t-elle déploré.
Pour Mme Touré Zalia Maïga, l’alimentation scolaire est un pilier pour l’éducation. « Nous travaillons en partenariat avec la santé et la population locale qui nous accompagnent dans les procédures à suivre », a précisé la directrice des cantines.
Adama Yaya Diarra a préconisé l’approfondissement de l’observation critique afin de trouver les meilleures pistes de solution pour faire des cantines scolaires un véritable catalyseur du développement. Le NEPAD encourage les gouvernements de l’Afrique sub-saharienne dans ce sens. Notamment dans le domaine de l’alimentation scolaire à base de produits locaux, a-t-il rappelé.

Mamoudou KANAMBAYE

source : Essor