Nous avons dénoncé, en son temps, cette mesure, en raison de la démagogie et de la pratique qu’en font les décideurs.
En effet, dans tous les appels à candidature, le joker du ministre concerné se trouve parmi les trois (3) qualifiés si non à la tête du trio. C’est bien celui-ci qu’il serait préférable d’annuler cette disposition règlementaire, instituer par le Premier ministre Oumar Tatam Ly.
L’idée originelle était bonne mais la pratique prohibitive.
Donc au lieu de rester dans cette démagogie, étant donné que la pratique à la vie dure, il fallait retourner au statuquo ante.
Le tout nouveau Premier ministre, SBM, aura bien compris cette situation, mais d’une autre façon.
Sa lecture consiste à dire que la loi instituant l’obligation de recourir à l’appel à candidature pour la désignation des emplois énumérés plus haut n’est pas conforme au statut général des fonctionnaires. S’y ajoutent que les trois (3) instructions du Premier ministre d’alors sont différemment interprétées et mises en œuvre par les ministres, en particulier les critères de notation et d’évaluation. Ce n’est pas tout. L’objectivité de la procédure civile et la qualification de candidats choisis sont souvent contestées par les ministres ou par les candidats non retenus. C’est pourquoi lors du Conseil des ministres du 24 janvier dernier, au chapitre des communications verbales, le Premier ministre a demandé et obtenu la suspension de la mise en œuvre de ces instructions. Aussi, a-t-il demandé d’entreprendre les travaux d’élaboration du décret d’application prévu par la loi du 19 Septembre 2014 portant principe fondamentaux … de l’égalité d’accès, d’équité, et de transparence pour la désignation aux emplois administratifs supérieurs…
En attendant l’élaboration et l’adoption de ce décret d’application, les nominations aux emplois concernés se feront sans appel à candidature.
Elhadj Chahana Takiou
22 Septembre