La question reste posée par faute de preuves solides dans un monde avancé en technologie, bourré de caméras de téléphones portables et habitué dans de telles histoires sans issue.
Je suis 100% de Nioro du sahel, j’y étais, je connais l’histoire par coeur et presque toute ma famille est tijaniyya (cheickna kalandén).
Je suis petit fils et neveu d’imams. Mes grands parents me disaient qu’en partant avec les blancs (colonisateurs) le Cheick à promis à ses disciples qu’il reviendra un jour mais sans leurs dire comment ni dans quelle apparence. C’est ce jour qui est enfin arrivé ou bien les niorois sont juste pressés au point d’interpréter cette apparition à leurs guise?
Cheikh Hamallah (père du cherif Bouyé de Nioro) est un mystique malien né à Kamba Sagho au Mali en 1881 d’un père érudit de Tichitt en Mauritanie et d’une mère peule du Mali. Il est le révivificateur de la voie tidjaniyya dont la venue était annoncée par le fondateur de la tidjaniyya Cheikh Ahmad Tidjane qui délégua d’ailleurs un de ses lieutenants à sa recherche, ce qui lui a valu d’être déporté par l’administration coloniale.
Le 19 juin 1941 la maison du chérif Cheikh Hamallah est encerclée dès l’aube. L’avion qui le transporte décolle à 6 heures. Presque tous les talmid tidjannes de Nioro sont arrêtés le même jour et torturés, avant d’être déportés dans les camps de concentration d’Ansongo, de Bourem et de Kidal.
Entre-temps, Chérif Hamahoullah arrive à Dakar le même jour. Le haut commissaire en Afrique française du gouvernement de Vichy fait conduire à son palais dakarois. Présenté à une assemblée de grands marabouts Sénégalais comme Seydou Nourou Tall réunis pour la circonstance.
— « Voici le fameux Chérif Cheikh Hamallah »
Le Chérif Hamahoullah qui est toujours debout et enchaîné devant l’assistance lui dit :
Comme vous tenez absolument à me faire souffrir, voilà comment vous pouvez le faire : empêche-moi de penser à Dieu pendant que je suis en vie. »
Sur l’ordre du gouverneur Boisson, Cheikh Hamahoullah est reconduit en prison. Le 21 juin, le Chérif de Nioro est embarqué dans un avion militaire à destination de l’Algérie.
En 1942, Cheikh Hamahoullah est de nouveau déporté en France. Il est ensuite transféré à Évaux-les-Bains, dans la Creuse au début d’avril 1942 où il a pour compagnons de détention des personnalités de la IIIe République Française, dont Édouard Herriot. Un document de la Sûreté nationale révèle que Cheikh Hamahoullah n’a pu s’adapter ni au climat ni aux conditions de vie en France. La demande de transfert en Corse, en date du 28 août 1942, du médecin attaché à son centre d’internement est refusée, et en octobre 1942, le maître de Nioro est déjà gravement malade. Il a été, semble-t-il, transféré d’urgence à l’hôpital d’Aubenas avant d’être envoyé à celui de Montluçon. Là il a été traité par le docteur Bons. D’après les autorités coloniales française.
Toutefois aucun document officiel émanent des autorités médicales n’attestent de son décès. D’ailleurs le nom figurant sur l’acte de décès établi par la mairie est différent de celui du Cheikh de la Tidjaniy
Le décès du maître de Nioro n’a été porté à la connaissance des Africains que le 7 juin 1945. Il a été confirmé par une déclaration du sénateur Amadou Doucouré, du Soudan français, publiée dans Paris-Dakar du 7 août 1947. (Amadou Doucouré, n’a pu se baser sur aucun document administratif digne de foi pour distiller de telles informations).
Un môle du port de Dakar porte le nom de Cheikh Hamallah<; »>EN CE QUI CONCERNE CETTE HISTOIRE DE RÉAPARITION LÀ, SUITE À DES PRÉCÉDENTS CAS AVÉRÉS FAUX DANS LE PASSÉ. RASSUREZ VOUS QUE RIEN EST ENCORE SÛR JUSQU’À CE QU’ON AIT UNE BONNE CONFIRMATION AVEC PREUVE;
AFFAIRE À SUIVRE….
Amara Bathily
Source: Maliactu.info