C’est à l’issue d’une cérémonie grandeur nature que le paysan, Bakary Togola, a été investi président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (Apcam). Cette investiture est consécutive à sa brillante élection à la tête de la faîtière des paysans du Mali. Ce, après un processus de renouvellement rondement mené de la base au sommet.
Naturellement, un tel événement ne pourra se faire, sans la caution du ministre du Développement rural, Dr. Bakary Tréta, qui a d’ailleurs salué la bonne organisation de cette élection. Tous les délégués des huit régions du Mali et du District de Bamako et de plusieurs autres personnalités du monde agricole étaient au rendez-vous.
Dans un ton empreint d’humilité, le président plébiscité s’est adressé à l’assistance. Et ses premiers mots de remerciements ont été adressés au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta ; ensuite, au ministre Bakary Tréta. De ce fait, il a salué la cohésion retrouvée au sein de l’Apcam ; ce qui constitue, a n’en pas douter, un facteur essentiel pour réussir le développement de l’agriculture dans notre pays. Occasion toute trouvée pour Togola de réitérer un appel à l’ endroit des dirigeants pour une meilleure coordination en vue d’assurer l’autosuffisance alimentaire, un vœu pieux des plus hautes autorités.
Pour Bakary Togola, dans notre pays, en lieu et place des villas, les Maliens doivent construire des usines destinées à transformer sur place les produits agricoles. Le ministre du Développement rural a insisté sur les efforts consentis par l’Etat au profit de l’agriculture. Des mesures prises comme la Loi agricole ainsi que les 15,1% du budget national alloué au secteur agricole. Pour Tréta, l’Apcam doit s’engager pour renforcer les acquis, tout en relevant les défis. Bakary Togola dirige donc un nouveau bureau de 34 membres et toutes les sensibilités s’y retrouvent.
Le déclic d’un plébiscite
Le 5 novembre dernier a été vécu chez les populations de Bougouni comme une fête. En effet, cette journée était marquée par la mise en place du bureau de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (Apcam). Encore une fois, comme pour témoigner de leur totale adhésion à la politique et à la vision de l’homme, un digne fils du terroir, Bakary Togola. Ce dernier s’est vu confié un nouveau mandat de cinq ans à la tête de cette structure faîtière paysanne dans le cercle de Bougouni.
En substance, pour les 26 communes que compte le cercle, les 104 délégués représentant les agriculteurs, les pêcheurs, les forestiers et les éleveurs ont à l’unanimité, accordé des voix, sans abstention, ni contre et porté leurs voix à celui que l’on pourrait désormais considérer comme l’icône de l’agriculture malienne. Témoignage éloquent : Sa seule superficie en exploitation dépasse les 2000 hectares et son objectif à long terme est d’atteindre plus de 3000 hectares.
Cette confiance renouvelée est considérée non seulement comme un soutien indéfectible à l’endroit du fils du Ganadougou, mais aussi à un homme dont le courage et la bravoure lui ont permis de véhiculer l’image du Mali à travers le monde entier dans le secteur de l’agriculture. Pour les populations, le choix de Bakary Togola se distingue à deux niveaux : le premier sentiment, c’est d’avoir permis à un des leurs de passer deux mandats âprement bien remplis à la tête de l’Apcam, et dont le travail et la vision ont donné aux paysans toute leur valeur. Effectivement, grâce à lui, les paysans maliens sont de nos jours reconsidérés. Désormais, ils sont incontournables dans le développement du pays. L’autre sentiment, c’est de montrer une autre voie pour briguer la présidence régionale de l’Apcam dans la région de Sikasso.
S’il y a bien quelqu’un qui croit fermement que la terre n’a jamais menti, c’est bien Bakary Togola. En tout cas, cette parabole divine nous l’atteste amplement : «Nous récoltons toujours ce que nous avons semé». Et s’il est évident que le paysan est une marre où tout ce qui respire s’abreuve, qu’une poule aux œufs d’or qui crée, nourrit, protège et rend heureux. De ce fait, nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que l’enfant de Niamala en est un exemple sur lequel on peut compter pour relever le défi qui se pose aux braves paysans.
Harouna COULIBALY
Source: L’Express de Bamako