La crise multidimensionnelle que connait ce malheureux pays continue de mobiliser quelques bonnes volontés et acteurs incontournables de notre stabilité sociale. Depuis la présidentielle de Juillet-Aout, les lignes de la cohésion sociale ont disparu. Lors de son discours d’investiture, le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keita s’est apparemment montré ouvert à une dynamique d’apaisement.
Face à cet exécutif, un bloc constitué d’autres dinosaures politiques qui animent et soutiennent une farouche contestation de la légitimité de Ladji Bourama. Aujourd’hui, des chefs coutumiers et religieux ont, une seconde fois, de façon improvisée, rencontré le chef de file de l’opposition. Dans leur entretien, la place et le rôle du président de son Excellence IBK afin qu’il soit accessible. Ainsi, depuis Koulouba , nos sources révèlent qu’à la suite de cette médiation des notabilités entre l’opposition et le pouvoir, des tensions de désapprobation seraient nées à la primature.
Selon plusieurs sources concordantes au cabinet du président de la République, le premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga menacerait de se retirer de ses fonctions si toutefois IBK l’écartait des négociations. Selon mêmes des proches du chef du gouvernement, ce serait légitime que les discussions déjà engagées par Soumeylousoient conduites par lui-même à leur terme.
Une de nos sources à Koulouba écorche l’information, annonçant que si IBK devrait recevoir les dirigeants de l’opposition malienne, il ne devrait pas le faire sans l’implication du tigre national. Pour le premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita se rabaisserait en ayant un dialogue direct avec de tels dirigeants de l’opposition. L’analyse du PM, selon notre source, serait que l’opposition malienne et l’ensemble des adversaires du régime n’auraient pas la capacité de renverser le pouvoir du Président réélu.
Pour un homme qui serait au four et au moulin, l’artisan incontestable de la réélection d’IBK, Soumeylou a aussi eu le courage d’échanger avec certains responsables, tant de la classe politique que de la société civile. Il a surtout pris la responsabilité historique et illégale d’interdire et de réprimer des manifestations démocratiques et pacifiques. Cela est un point noir dans la bravoure qui illustre l’homme des luttes syndicales et politiques au nom de la Démocratie.
A suivre
Source: figaromali