Hier jeudi 10 mars, s’est tenue dans la salle de conférence du ministère des Maliens de l’extérieur, une journée d’information et d’échanges sur le migrant. Objectif : examiner et partager avec les représentants des Gouverneurs et des services impliqués dans la gestion de l’immigration, le contenu du projet de décret fixant le cadre organique des antennes d’accueil, d’information et d’orientation des Maliens de l’extérieur.

Compte tenu de leur poids économique considérable et leur contribution de taille à l’économie nationale, les autorités du Mali, en premier lieu le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, accordent une importance non négligeable aux compatriotes de la diaspora en les considérant comme un levier incontournable du développement du pays. La contribution de tous les segments de la population est nécessaire pour le développement du pays, et la diaspora a, en particulier, un rôle prépondérant à jouer dans ce sens.
Voilà pourquoi sur le rapport du ministre des Maliens de l’Extérieur, le Dr Abdrahamane SYLLA, le Conseil des ministres a adopté, le 29 décembre 2015, des projets de texte relatifs à la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur (DGME), qui est un service central créé par une ordonnance du 25 septembre 2000 avec pour mission d’élaborer, de coordonner et de contrôler les éléments de la politique nationale en matière d’administration, d’assistance, de protection et de promotion des Maliens de l’extérieur.
Mais il se trouve que l’application des textes régissant la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur se heurte, de nos jours, à des difficultés liées notamment à la mise en œuvre d’un partage de mission avec d’autres structures de l’État également chargées de la coordination et du contrôle des missions diplomatiques et consulaires.
D’où l’adoption d’un le projet de décret fixant le cadre organique des antennes d’accueil, d’information et d’orientation des Maliens de l’extérieur qui modifie l’organisation et les modalités de fonctionnement de la DGME.
Ainsi, la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur, selon le Secrétaire général du département, aura la mission notamment de participer à la mise en œuvre de la Politique nationale migratoire ; d’animer et de suivre les différentes actions pour un meilleur retour des Maliens de l’Extérieur ; de veiller à la création des conditions permettant une véritable participation des Maliens de l’Extérieur au processus de développement économique et social du pays.
Aussi, a-t-il été créé, a ajouté Cheickna Détéba KAMISSOKO, un service rattaché à la Délégation générale des Maliens de l’Extérieur dénommé antennes d’accueil, d’information et d’orientation des Maliens de l’Extérieur, notamment au niveau des aérogares ferroviaires de Bamako et Kayes et au niveau des aéroports de Bamako-Senou et de Kayes. D’autres antennes sont créées dans les localités de Gogui, Diboli, Koulikoro, Kourémalé, Nara, Sikasso, Gao et Kidal.
Ces structures auront pour mission d’assurer, d’accueillir les Maliens de retour ; d’informer la Direction générale des Maliens de l’Extérieur sur le retour des Maliens de l’extérieur ; de fournir à ces derniers toutes les informations nécessaires et urgentes, de les assister et de tenir les registres relatifs au retour de nos compatriotes vivant à l’extérieur.
Par ailleurs, ces antennes d’accueil, d’information et d’orientation des Maliens de l’Extérieur seront dirigées par un chef d’Antenne nommé par l’arrêté du ministre chargé des Maliens de l’extérieur.
En entendant l’opérationnalisation de la nouvelle mesure, et dans un souci de partage du contenu du décret, le département a voulu organiser cette journée d’échanges avec les représentants des gouverneurs des six régions concernées (exceptées Mopti et Tombouctou) ainsi ceux des autres segments intervenant dans le domaine de la migration pour qu’il y ait moins d’incompréhension au moment de sa mise en œuvre. L’objectif étant également de sensibiliser ces différents acteurs afin qu’ils s’en tiennent uniquement à leur rôle de conseil et de guide de manière à faire en sorte que les Maliens en partant ou en revenant de l’extérieur n’aient pas le sentiment de regretter leur choix de revenir au bercail.

Par Mohamed D. DIAWARA

Source: info-matin