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Ansar Eddine contre MNLA

Depuis l’année 2014, le Mnla et Ansar Eddine ne parlent pas le même langage. Si, en 2014, le Mnla avait pris le dessus sur les terroristes et autres jihadistes, tel n’est pas le cas actuellement. La guerre est totale entre les deux groupes dans la région de Kidal. C’est un véritable règlement de comptes surtout dans la zone d’Aguelhok, située à quelques 160 km, au nord de Kidal.

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Les hommes du Mnla sont sous la conduite de Sidi Mohamed Ag Saïd, alias Trois-Trois, il a arrêté quatre membres d’Ansar Eddine, accusés de poser des mines sur les axes routiers entre Aguelhok et Kidal. Ces personnes ont été humiliées devant les femmes et les enfants, une manière de les nuire à jamais.  Ansar Eddine, basé  à Abeibara, Boghasse et Tenessako, a organisé sa riposte.

Le 24 décembre dernier à Talahadak, près de la frontière avec l’Algérie, ils ont attaqué un poste du Mnla et le lendemain, dressé une embuscade mortelle à un convoi du même groupe dans la région de Kidal. Dans les combats, le petit-frère de Bilal Ag Cherif et celui de Trois-Trois trouvent la mort. Le bilan de ces deux attaques est de 21 morts du côté du Mnla et de 15 morts pour Ansar Eddine. La tension est très vive entre les deux camps. Le Mnla épuisé compte actuellement sur le soutien de la Minusma.

Le Mali sans droit de vote à l’ONU 

Le président malien avait pour slogan de campagne : «Le Mali d’abord, pour l’honneur du Mali, pour le bonheur du Mali». On se demande si ce n’était pas un slogan vide, parce que le Mali par faute de payement vient d’être privé de son droit de vote à l’ONU. Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon a rendu publique la liste des pays privés du droit de vote pour cause de non-paiement de leur cotisation de membre. Ban Ki-moon a présenté la liste des 15 pays-débiteurs, parmi lesquels la République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Burundi, le Bahreïn, la Libye, le Mali et l’Iran.

Plus tard, le porte-parole de l’Assemblée générale Daniel Thomas a précisé que “l’Iran venait de payer” et pouvait désormais participer au vote, annonce samedi l’agence Associated Press. Le Venezuela, faisant également partie des débiteurs, devrait exercer des fonctions présidentielles. Pourtant, la dette du pays envers l’Onu s’élève actuellement à 3 millions de dollars. L’Onu n’a cependant pas privé du droit de vote, et cela malgré leurs dettes, certains Etats en proie à des situations politiques et économiques précaires, dont le Yémen, la Somalie, les Comores, la Guinée-Bissau ainsi que Sao Tomé et Principe. Les autres pays-débiteurs des cotisations annuelles ne peuvent voter aux assemblées qu’en cas d’urgence uniquement. On pense que l’honneur du Mali, le Mali d’abord, c’est avant tout le respect des engagements vis-à-vis de tout le monde.

Une mauvaise coordination 

Renseignements mal exploités, problèmes de coordination, équipement insuffisant, c’est la triste réalité découverte à la faveur de l’attentat de Ouagadougou. Les  attaques de Ouagadougou ont mis à nu les vraies facettes des forces Burkinabè. Le jour de l’attaque, le vendredi 15 janvier 2016, les forces de sécurité ont mis plus de deux heures avant d’arriver sur les lieux de l’attaque qui a fait 30 morts dans le centre-ville de la capitale burkinabè, à distance du café-restaurant Cappuccino et de l’hôtel Splendid, pris d’assaut par les jihadistes.

D’après des témoins, les premiers arrivés sur place, certainement par conscience professionnelle, sans y avoir été envoyés par leur hiérarchie, étaient très mal équipés. «Les policiers avaient des vieilleries, mais on aurait dit que les armes des jihadistes sortaient de la boîte. Ils avaient des doubles chargeurs», souligne Lucien Trabi, un survivant blessé d’une balle dans l’épaule.  «Nos hommes avaient envie d’en découdre. Nous avons été formés pour cela», affirme une source au sein de la gendarmerie. «On avait un problème de matériel : pas d’appareils de vision nocturne, pas de boucliers balistiques, pas de matériel d’effraction» pour ouvrir les portes.

Faute de matériel, les gendarmes d’élite burkinabè ont attendu l’arrivée des forces spéciales françaises basées en banlieue de Ouagadougou dans le cadre de l’opération Barkhane, selon une autre source. Une partie de ces forces spéciales était au Mali et il a fallu les attendre. Finalement, l’assaut sur l’hôtel Splendid a débuté vers 01H00 du matin. Mais les jihadistes avaient déjà quitté les lieux, piégeant derrière eux, certaines portes avec des grenades, ce qui explique pourquoi la sécurisation de l’hôtel a pris plusieurs heures. «Il y a eu un gros problème de coordination» reconnaît une source sécuritaire. «On ne savait pas qui devait faire quoi, il n’y avait pas de communication entre les différentes unités».

L’amusement continue 

La Minusma ou l’amusement nous a écrit pour dire qu’elle ne veut pas créer une télé. Tant mieux. Sinon l’information venait d’eux-mêmes parce que depuis leur arrivée, ils ont des méthodes peu orthodoxes de recrutement. En fait, ils donnent la primeur à leurs agents avant d’informer les Maliens. Ce sont eux qui ont dit à des journalistes de TV de se préparer à l’éventualité de l’ouverture d’une télé de la Minusma. En tous cas, nous savons que l’amusement est dans le folklore et veut justifier par tous les moyens qu’elle travaille au Mali. C’est pourquoi la mission paye des tranches de passage de ses reportages à la télé malienne. Mais elle n’a aucun respect pour la presse malienne. Aucun journaliste malien n’a été transporté à Kidal à sa demande.

C’est la Minusma qui propose le format, c’est à prendre ou à laisser. Alors que les caméras pour ne pas dire les journalistes de télévision sont transportés à longueur de journée partout au Mali. La Minusma est au Mali pour faire du business et les Maliens commencent à comprendre. C’est avec l’arrivée de la Minusma que nous avons vu des organisations de la société parallèles, celles dont toutes les activités sont financées par la Minusma avec la complicité de ses agents. Elle en a créé dans tous les domaines pour jeunes, femmes, au nord comme au sud, uniquement pour justifier sa présence. L’amusement a assez duré au Mali, il est temps de penser à la fin de cette mission qui n’est pas là pour les Maliens. Sans quoi elle n’allait pas ouvrir le feu sur les Maliens à Gao et courir devant les jets de pierres à Kidal.

Interdiction 

Suite à l’attentat du 15 janvier 2016 à Ouagadougou, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a dit à beaucoup d’opérateurs culturels et autres artistes qui l’avaient sollicitée, pour prendre part à des spectacles, qu’elle ne pouvait pas. Parce qu’elle dit avoir reçu des consignes de rester en famille. Cette interdiction de mouvements pour les membres du gouvernement, selon elle, était valable pour toutes les personnalités du pays. Malgré tout, la ministre de la Culture a pris part au spectacle «Le Mali des merveilles» du grand chorégraphe Sékou Keïta. Avant d’arriver, elle a pris soin de dire au chorégraphe qu’elle n’allait pas durer.

Venue pour 5 minutes, elle est restée pendant plus d’une heure, car il y avait les grands artistes comme Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Bassékou Kouyaté, Babani Koné, Mamani Kouyaté, Ami Sacko, avec plus de 70 artistes, des ballets maliens et l’ensemble instrumental du Mali. La ministre a même fait son show parce qu’elle a demandé aux organisateurs de la soirée de donner la parole aux membres du Recotrade. Qui ont bien tressé des lauriers pour notre ministre. Qui, selon eux, partait à l’école à bord d’une voiture ministérielle, car sa mère était ministre dans le gouvernement du général Moussa Traoré. Sacrés griots du Mali !

Deux chats noirs 

C’est après une folle rumeur que le départ du Directeur général de l’Office de Radiodiffusion Télévisions du Mali (ORTM), Bally Idrissa Sissoko, a été confirmé dans la matinée du jeudi 21 janvier 2016. Bally, comme l’appelle tout le monde, a été nommé à ce poste pendant la transition, quand Diango Sissoko a été nommé Premier ministre. Il avait remplacé à ce poste le défunt Baba Dagamaïssa.

Cette fois-ci, pour la première fois, c’est la formule d’un appel à candidatures qui a été retenue pour désigner le remplaçant de Bally Idrissa Sissoko dit «ça roule». Dès l’annonce du départ de Bally, les supputations allaient bon train. Poste stratégique, car il s’agit de la communication et l’information des autorités maliennes, à commencer par le président de la République. Tout le monde attend avec impatience le nom du nouveau DG de l’ORTM, comme les deux chats noirs qui se promènent dans la cour de l’ORTM depuis l’annonce du départ de Bally. Espérons que les deux chats noirs vont rester après la nomination du DG.

Recherche soutenue 

La création du département de la recherche scientifique n’est pas une première au Mali. C’est une manière de poursuivre l’œuvre d’ATT sans lui, car dans le dernier gouvernement d’ATT, ce département existait. Il avait un contenu. IBK, le président sans problème, le découvrira à la faveur de la rentrée universitaire 2016. Tout comme l’importance de la recherche scientifique, grâce à l’exposé du professeur Assétou Founé Samaké Migan, la jumelle.  Sous ATT,  il y avait une enveloppe de 30 millions de FCFA par an, destinée à chaque université et grande école pour la recherche.

C’est pourquoi, depuis 2011, les professeurs de renommée internationale maliens, qui sont titulaires dans les plus grandes universités du monde, comme Eloi Diarra,  Diola, Diala, venaient au Mali pour aider les professeurs à devenir agrégés. L’actuel secrétaire général du désormais ministère de l’enseignement supérieur est le premier agrégé de droit privé. Il a été Ségal sous ATT, le  professeur Kamena, il est du CNID. La recherche scientifique, ce n’est pas le discours encore moins des promesses en l’air. Mais, c’est du travail concret, car le résultat est visible à la fin de l’année.

Une altermondialiste 

Professeure Assétou Founé Samaké Migan est une jumelle, sa sœur jumelle est Bouaré Bintou Founé Samaké. Très active dans la défense des droits des femmes, elle est l’épouse du professeur Bouaré, économiste à la Flash. Notre ministre jumelle est aussi altermondialiste, amie, confidente et bras droit de la grande altermondialiste Aminata Dramane Traoré. Avec laquelle, elles ont organisé le forum social mondial à Bamako en 2016.

L’actuelle ministre de la recherche scientifique était membre de la commission d’organisation de cette grande rencontre des altermondialistes. La professeure a peut-être été choisie pour deux raisons : elle est amie d’Aminata Dramane Traoré qui est actuellement très proche du régime ; elle a fait certains voyages avec IBK, et se prononce rarement sur la situation du pays. L’autre chance de la sœur du juge Boubacar Sidiki Samaké a été sa brillante présentation lors de la rentrée universitaire 2016. Elle a beaucoup convaincu le président de la République, qui a décidé de soutenir la recherche scientifique au Mali. Cela s’est traduit par la création de ce département.

Double langage 

Les partisans de l’ancien ministre du Développement rural doivent savoir parler. Ils racontent que Tréta a été mal remercié par le président de la République, trahi par le même IBK. Selon les mêmes personnes, Bocary Tréta va revenir comme Premier ministre. Dans le même temps, ils nous affirment qu’il va créer son propre parti politique. IBK ne va pas tout de même prendre le président d’un nouveau parti, fut-il Bocary Tréta, comme Premier ministre. Heureusement que Bocary Tréta a bien compris. Il s’est installé avec armes et bagages au siège du RPM. Oui, c’est un politicien professionnel, il n’a d’autres activités que la politique.

En s’installant au siège du parti, il sera plus près des militants et militantes, des jeunes, cadres, députés et autres, parce que bientôt personne n’ira vers lui. Les gens aiment ceux qui sont au pouvoir. Tréta peut prendre son courage et faire comme notre défunt professeur Mohamed Lamine Traoré, qui a quitté l’Adéma en 1994 pour créer le MIRIA. Cela suite à une crise au sien de l’Adéma. Il avait créé un parti d’intellos, même si certains étaient retournés à l’Adéma, comme l’actuel président des abeilles. En tous cas, Tréta a sa carte en main, il peut tenter sa chance.

Mountaga Tall, premier ! 

Mountaga Tall, président du CNID, est le premier homme politique malien à avoir instauré la présentation de vœux à la presse. Cela bien avant la conférence de presse annuelle d’ATT. Ses relations avec la presse ont été toujours sincères ; il a très souvent défendu les journalistes. Il faut le lui reconnaître aussi, son initiative est devenue une sorte de moyen pour la classe politique d’échanger avec la presse. Même son frère ennemi Tiébilé Dramé en a organisé cette année. Pour ne pas dire que tous les grands partis politiques de l’opposition ont suivi la voie tracée par Me Tall. Il est le premier et continue à respecter la tradition.

Il a sa manière de faire aussi, car il fait le bilan de l’année dans le monde de la presse avec des chiffres à l’appui, avant de se prononcer sur la presse au Mali, en Afrique et dans le monde. En homme avisé, Mountaga Talla se prononce sur la vie de son parti, la situation dans le pays et dans le monde. À l’occasion, il donne sa lecture des autres sujets brûlants. Cela fait plus de 10 ans que le président du CNID a ouvert le bal. On lui demandera seulement de cesser de faire le Garangué Mamou de la majorité présidentielle. Cela ne lui ressemble pas du tout ! En plus qu’il reste ouvert à la presse comme il l’était avant d’être ministre.

Source: Le Reporter

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