C’est à croire que certains n’ont aucun intérêt à ce que la crise malienne prenne fin, à commencer par nos propres voisins. Encore une fois, au moment où l’on croyait trouver une solution à notre crise, en ramenant Kidal dans le giron national, à travers la tenue de la 38ème session du CSA dans cette ville, d’autres ont choisi de tout remettre en cause.
D’abord, c’est le président du Niger qui, comme par hasard, décide qu’il peut se prononcer et dire ce qu’il veut sur le Mali. De manière très discourtoise, il se prononce sur un sujet sensible tel que «le statut de Kidal» et, malheureusement, pas pour calmer le jeu, mais pour jeter de l’huile sur le feu.
À sa suite, et au vu et au su d’IBK, impuissant, c’est la CEDEAO qui s’y intéresse. Tout cela se passe, bizarrement, au moment où on veut tenir une réunion capitale dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas.
Comme si l’arrogance du président du Niger et de tous ses homologues de la sous-région ne suffisait pas, c’est le représentant du Niger qui quitte le CSA avant que notre président ne décide, de façon unilatérale, d’annuler la tenue de la réunion de Kidal pour des «raisons d’Etat».
Quand on sait que ce CSA aurait permis à des ministres, des ambassadeurs et autres personnalités de se rendre à Kidal, d’y séjourner plusieurs heures, de découvrir que Kidal n’est pas l’enclave qu’on veut faire croire, on est en droit de se demander qu’est-ce qui a motivé toutes ces décisions concernant la capitale de l’Adrar des Ifoghas. C’est sûr que l’on veut cacher des choses. Lesquelles ?
Par la faute de tous ces comportements et complots, tout semble remis en cause dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, car il ne se tiendra pas de CSA de sitôt. Il va falloir attendre que l’Algérie désigne un nouveau représentant, que le Niger accepte de siéger à nouveau, que le problème de la Plateforme soit réglé…
MT