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Année scolaire 2021-2022 : Retour à l’école, malgré le contexte difficile !

La rentrée scolaire pour le compte de l’année 2021-2022 s’effectue ce lundi 1er novembre à 08h sur toute l’étendue du territoire national, ont annoncé les autorités en charge de l’Education. Elle intervient dans un contexte de crise sans précédent. Comment les élèves et leurs parents la prépare-elle compte tenu de toutes les difficultés qui assaillent notre pays ?

Après une fin d’année scolaire marquée par un éprouvant bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, le ministère de l’Education nationale a fixé la date de la Rentrée pour tous les ordres d’enseignements, à ce lundi 1er novembre 2021. Mais force est de constater que cette apparente assurance affichée par les autorités compétentes ne dissipe pas les appréhensions de nombreux parents d’élèves.

Par exemple, pour Mariam Dicko ménagère, domiciliée à Sébénicoro, c’est un problème de moyens : « Je suis veuve, j’ai perdu mon mari il y a de cela deux ans. Avant, c’est lui qui s’occupait des frais de scolarité des enfants mais depuis, je suis obligée de me débrouiller de gauche  à droite pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Vous voyez bien que ce n’est pas facile, je n’ai pas de soutien. Cette année je ne sais même pas comment faire. » Idem pour Boubacar Diallo, menuisier : « Le pays traverse une période très difficile habituellement, cette période aurait trouvé que j’avais fini de m’acquitter de tout le nécessaire pour mes enfants à savoir la tenue, les frais d’inscriptions, les fournitures, etc., mais pour l’instant, je n’ai pu acheter que les fournitures. Je n’ai vraiment pas d’argent. » Et ce qui inquiète le plus le sieur Diallo, c’est que les enfants puissent étudier sans grève, car rien ne garantit que l’année ne serait pas perturbée par les débrayages, le problème de l’article 39 n’étant toujours pas résolu.

Les propos de nos deux intervenants sont étayés par Gourou Cissé, vendeur d’articles scolaires : « Les affaires ne marchent plus sinon avant, à la veille de la rentrée, j’écoulais facilement les articles mais en ce moment, les ventes ne sont pas à hauteur de souhait. Tout tourne au ralenti et cela est dû à la cherté de la vie », a-t-il expliqué.

A quelques exceptions près, tous les vendeurs de fournitures scolaires abondent dans le même sens.

Moulaye Hassane Haidara

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La Synergie des syndicats de l’Education tient à l’article 39

La Synergie des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 compte participer à la reprise des classes mais avec certaines nouvelles mesures en vue de l’application stricte de l’article 39.

Du communiqué N°2021-013 à la lettre circulaire N°019 du mois d’octobre 2021, la Synergie des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, fait savoir leur mésentente avec le gouvernement sur l’application stricte de l’article 39. Pour cela, elle entend démarrer la reprise des classes avec une nouvelle stratégie après celle du boycott des examens de fin d’année, la rétention des notes, etc. Il s’agit entre autres de la non évaluation, la non prise des classes à double vacation, la non prise des classes à double division, la non prise des écoles à ECU, la non prise des heures supplémentaires et la non prise des classes à effectif dépassant 50 élèves. En plus, la Synergie informe également que des décisions complémentaires seront décidées au cours des assemblées générales qui se tiendront dans les jours à venir. L’année scolaire risque d’être perturbée.

Il faut rappeler que lors des différentes rencontres qui avaient eu lieu entre les deux parties, le gouvernement tient toujours sur les principes des primes et indemnités pour satisfaire les enseignants. En plus, il leur promet de corriger les situations de ceux qui sont lésés par cette transposition qui fait suite à l’unification de la grille salariale accordée à l’UNTM.

Une proposition quasiment rejetée par la Synergie, car elle reste campée sur sa position qui avait prévalu lors des premières négociations depuis le début de la crise, c’est-à-dire, celle du respect de la loi, précisément l’élaboration de la grille des enseignants conformément au 15,17% accordé au statut général. Et elle réitère sa disponibilité à discuter les modalités d’application.

L’école, désormais entre le marteau et l’enclume, la crise scolaire semble loin d’être terminée avec cette nouvelle position de la Synergie avant qu’un terrain d’entente ne soit trouvé entre les deux camps.

Boubacar Idriss Diarra, stagiaire

Source: Le Challenger
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