Plus d’une soixantaine de Maliens sont détenus dans des centres carcéraux dans la capitale angolaise. L’information qui circulait depuis quelques jours a été confirmée par le ministre des Maliens de l’extérieur. C’était à la faveur du traditionnel point de presse du gouvernement.
Selon le ministre, les autorités maliennes ont opté pour une gestion régionale de cette affaire puisque des ressortissants d’autres pays voisins sont également détenus. Le ministre indique qu’il ressort des informations recueillies sur place par l’Ambassade du Mali en Angola et le conseil de base des maliens d’Angola que 65 Maliens sont détenus dans le centre de rétention à Luanda, la capitale angolaise. Toutefois le président de l’association malienne des expulsés (AME) indique de son côté que « le nombre de maliens en détention en Angola pourraient être plus élevé que les chiffres avancés par le ministre ». Ousmane Diarra ajoute, cependant, que « la médiatisation du sujet a permis de calmer légèrement les arrestations et les mauvais traitements ».
G5 :
La force conjointe en quête de financement
Moins d’un quart des quelque 400 millions d’euros promis pour équiper la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) ont effectivement été déboursés, a regretté, le dimanche dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly, qui compte rappeler les pays donateurs à leurs engagements lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui a été organisés, le lundi dernier, à Dakar. Pour lutter contre les groupes djihadistes qui se jouent des frontières dans la bande saharo-sahélienne, ce groupe de cinq pays a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancée en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale en février afin d’équiper cette force de près de 5.000 hommes qui manque cruellement de moyens arrivent au compte-gouttes. Les engagements “pour l’instant, se matérialisent très lentement”, à hauteur de seulement “10 à 25% des fonds”, a déploré Mme Parly devant la presse, dans l’avion qui la menait vers la capitale sénégalaise. L’Arabie saoudite, l’un des plus gros contributeurs avec 100 millions d’euros promis, n’a notamment toujours pas livré les équipements prévus. L’enjeu” du Forum de Dakar, “c’était d’abord de maintenir la priorité sur les opérations de la force conjointe du G5 Sahel” qui “n’est pas équipée comme elle doit l’être”, a insisté la ministre française. La 5ème édition de ce Forum international, lancé après le sommet Afrique-France de 2013, a accueilli, pendant deux jours, quelque 500 participants-responsables politiques, chercheurs, représentants d’institutions internationales ou d’organisations non gouvernementales…
Processus de paix :
Le DDR lancé
Prévu dans l’accord de paix d’Alger signé en 2015 et qui a mis fin à la crise dans le Nord, ce programme doit permettre aux anciens combattants des groupes signataires de rendre leurs armes pour intégrer l’armée régulière ou bien bénéficier d’un programme de soutien à la réinsertion dans la vie civile. Mais dans une lettre aux autorités envoyée le 3 novembre dernier, les chefs d’état-major des groupes armés ont fait part de certaines inquiétudes. Parmi les questions prioritaires, il y a celle des grades attribués aux anciens combattants qui seront intégrés dans l’armée régulière. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme souhaitent que leurs éléments conservent les mêmes. Autres préoccupations, celle de la solde et des droits des anciens combattants s’ils venaient à être blessés ou tués. « Nous allons croiser le fer avec les djihadistes, explique Djibril Diallo, chef d’état-major de la Plateforme à Gao. Que se passera-t-il pour nos familles si nous mourons ? ». Depuis près de deux ans, des combattants ont déjà rejoint le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), qui regroupe anciens rebelles et soldats maliens à Gao, Kidal et Tombouctou. Une soixantaine d’entre eux ont péri en janvier 2017 dans un attentat à Gao, d’autres ont été assassinés cette année à Tombouctou. « Les indemnisations des familles n’ont toujours pas été réglées », se désole Djibril Diallo. Pour les groupes armés, le lancement du DDR dépend de la satisfaction de ces doléances. « Ils obtiendront des réponses, explique Zahabi ould Sidi Mohamed, président de la commission nationale du DDR. Tout le monde veut que le désarmement commence », conclut-il.
Goundam :
Un véhicule enlevé…
Trois individus armés non identifiés ont enlevé, le lundi 5 novembre dernier, le véhicule de liaison du centre de santé de référence de Goundam (région de Tombouctou). Les faits se sont produits dans la cour de cette structure. Ils ont menacé avec une arme le chauffeur qui lavait ledit véhicule et qui n’a opposé aucune résistance. Des patrouilles ont été lancées afin de retrouver le véhicule enlevé, mais les braqueurs avaient déjà disparu dans la nature. Selon un habitant de la localité, les enlèvements de véhicules sont monnaie courante dans cette localité.
GAO
Interruption du trafic sur plusieurs axes
Les transporteurs de Gao décident d’arrêter le trafic sur les axes routiers reliant aux marchés hebdomadaires de Gossi, Doro et Intahaka à compter du mercredi 07 novembre 2018. Ils protestent ainsi contre les braquages sur ces tronçons et invitent les autorités à prendre les dispositions pour sécuriser leurs activités.
Ansongo :
Un jeune victime d’engin explosif
Les faits se sont produits, le dimanche 4 novembre dernier, à Agarnadamoss (cercle d’Ansongo). Un mineur de 17 ans du nom de Mayata Ag Amouna Ag Hamadou, de communauté IDAKSAHAK a été tué après le passage de sa moto sur un engin explosif. Il revenait de Talataye où il raccompagnait des amis. Selon des sources, le corps a été entièrement déchiqueté par la forte déflagration. Actuellement, les Engins explosifs Improvisés causent de nombreuses pertes en vie humaine dans ces zones et même au-delà. La plupart du temps, les poseurs de mines opèrent de façon isolée.
Mopti :
Explosion d’une mine
Le dimanche 4 novembre dernier, sur l’axe Douentza-Hombori (région de Mopti), un véhicule militaire faisant partie d’une mission d’escorte, à bord duquel se trouvaient des éléments du GTIA-DEBO, a sauté sur un engin explosif, à environ 25km à l’est de Boni. Le bilan provisoire fait état d’au moins un militaire tué et 4 autres blessés. Cependant, il n’y a encore aucune revendication, mais tout porte à croire qu’il s’agirait d’éléments du JNIM, notamment la branche dirigé par Koufa ou la Katiba Sèrma.
Mopti :
5 Casques bleus togolais blessés
C’est arrivé depuis le samedi 27 octobre dernier, le même jour où est survenue l’attaque de Ber qui a causé la mort de deux casques bleus du contingent burkinabé de la MINUMSA.
En effet, un blindé de la MINUSMA à bord duquel se trouvaient plusieurs casques bleus du contingent togolais, a sauté sur un engin explosif improvisé entre Konna et Dangal Boré (cercle de Douentza). Une explosion suivie de tirs nourris à l’arme automatique. Il y avait au moins cinq casques bleus blessés dont certains grièvement. Une attaque revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM).
De même que l’attaque du camp de la MINUSMA de Ber où le JNIM a reconnu la perte d’un de ses éléments en l’occurrence le kamikaze surnommé Abou Mohammed Ansari.
Tessit :
Pénurie d’eau
Les populations de la localité de TARAJABA dans la Commune de Tessit (Gao), souffrent d’une forte pénurie d’eau. A quelques semaines de la fin de l’hivernage, l’eau devient une denrée rare. Les femmes se déplacent à dos d’ânes pour aller s’approvisionner à quelques 5 km. Elles lancent un appel aux autorités et aux ONG pour la construction rapide d’un point d’eau moderne.
Source: L’ Aube