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An 1 du départ du régime IBK: ce que pensent des Maliens !

18 août 2020- 18 août 2021, cela fait exactement un an que le régime de l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a chuté. Nous avons jugé nécessaire de recueillir les impressions de certains maliens sur la gestion des autorités de la transition après un an au pouvoir. Certains jugent le bilan de la Transition négatif, alors que d’autres le trouvent relativement positif. Lisez plutôt les différents points de vue !

 

Kankou COULIBALY, restauratrice : « « la vie est très chère que sous l’ancien régime »
Je peux dire qu’il y a eu un peu d’évolution par rapport à la gestion du Pays. Parce que les élèves continuent à faire leurs examens de fin d’année. Sous l’ancien régime, les enfants n’ont pas étudié à cause des manifestations des enseignants. Mais cette année, même si les enseignants avaient tenté le boycott des examens, en tout cas, les autorités de la Transition ont pris leur responsabilité pour que les candidats fassent leurs examens. Ça, pour moi, c’est une évolution dans le pays. Cependant, le kilo du riz est très cher pour les maliens ainsi les céréales. Sur le Plan alimentaire, la Transition n’a rien fait. Aussi, tous les chefs de famille ont constaté la cherté de la vie et le panier de la ménagère souffre. Un moment, les autorités avaient baissé le prix de la viande mais quelques jours après le prix a encore pris l’ascenseur. Vraiment, je ne comprends ces genres de comportement dans le pays. Nous n’avons pas senti le changement réel que les Maliens avaient souhaité après la chute de l’ancien régime ».
Cheickna DEM, commerçant : « les choses évoluent petit-à-petit »
Normalement, après le départ de l’ancien Président, Ibrahim Boubacar KEITA, la Transition devrait tout faire pour stabiliser le Pays. Selon mes remarques, l’ancien régime et la Transition sont les mêmes. Seulement, il y a une petite différence entre eux.
La seule différence, c’est le dialogue et le pourparler. Avec le Président IBK, il n’y a pas eu de dialogue franc entre les maliens. Or, les autorités de la Transition donnent la priorité au dialogue et aupourparlers. La Transition aime discuter avec les gens. Cela prouve qu’elle veut faire progresse le pays. Mais le problème actuel du Mali est le trou de l’ancien régime. La Transition est en train de trouver des solutions aux problèmes de l’ancien Président IBK. Avant, l’ancien Président et sesPremiers ministres ne s’entendaient pas. Alors qu’aujourd’hui, le Président de Transition et son Premier ministre sifflent la même trompette. On a constaté qu’il ya l’évolution sur le Plan sécuritaire. Aujourd’hui, les Famas se dotent de matériels pour combattre les ennemis. Donc, quant à moi, les choses évoluent petit-à- petit ».
Mahamadou DOUMBIA, enseignant de formation : « le bilan de la Transition est négatif »
« Un an après la chute de l’ancien régime, je trouve le bilan de la Transition négatif. La cause principale du départ du régime IBK était l’École. On n’a chassé IBK parce qu’il était incapable de gérer la crise scolaire. Pour cette raison la population s’est révoltée contre son régime. Aujourd’hui, on est au regret de voir les autorités de la Transition sur le même chemin que l’ancien Président IBK. Pour preuve, tous les Maliens savent aujourd’hui comment les examens de fin d’année se déroulent dans le Pays sans que les enseignants ne soient impliqués dans l’organisation. Même l’ancien régime n’a pas fait cela. Les autorités actuelles préparent tous les examens du CAP au BAC sans l’implication des enseignants qui se sont sacrifiés pour le Pays. Je demande aux autorités de la Transition de revoir leur copie en mettantle dialogueau-dessus de tout afin de s’entendre avec les enseignants pour que l’Ecole continue normalement son chemin. C’est mon souhait le plus ardent. Sinon la Transition n’a fait aucun changement. Le bilan est catastrophique ».
Makan TRAORE, caporal à la retraite : « cette Transition ne va nulle part tant qu’elle ne met pas les gens dans leur droit »
IBK et le président Assimi GOITA sont les mêmes. Ils n’ont rien fait pour le Mali. Ce sont des gens qui viennent s’enrichir sur le dos de l’Etat. Depuis que le régime d’IBK est tombé, je n’ai rien vu de concret que les autorités de la Transition ont fait pour le développement et l’épanouissement des populations. Rien du tout !La Transition ne fait que priver les Maliens de leurs droits. Si les gens pensent qu’avec Choguel la situation va changer, ils se trompent. C’est un Premier ministre qui ne sait que parler. Il n’a aucune solution aux problèmes. L’histoire va nous donner raison. Nous vivons dans une Transition où le Premier ministre ne fait que tenir des promesses aux gens sans suite. Je dis haut et fort, les autorités de la Transition ne vont nulle part. Parce qu’elles n’ont pas l’ambition de développer le pays et de mettre les gens dans leurs droits.
Moussa TOURE, ex-sergent commando parachutiste, partant volontaire à la retraite : « nous sommes piétinés dans notre droit par la Transition »
« Il y a une année IBK quittait le pouvoir. Le nouveau régime est là. En réalité, le bilan de la Transition est un peu positif dans la mesure où les partants volontaires ne sont pas mis dans leurs droits. Nous vivons ici, il y a trente ans, nous réclamons nos droits mais rien ne se passe. Le hic est que l’actuel gouvernement a pris des engagements avec le secrétaire général de l’UNTM, mais nous n’avons vu aucun changement par rapport à l’évolution même de la gouvernance du Pays. En tout cas, nous sommes piétinés dans notre droit par la Transition. Il faut dire aux autorités de la Transition que les promesses ne peuvent pas vivre les maliens. Il faut que les promesses se concrétisent.
Concernant la securité, elle a été dégradée depuis le régime d’Alpha Oumar KONARE et traine à avoir son potentiel. Je suis militaire de formation et j’ai fait les combats (Burkina 1985-986 ; de Tinsawatine). Donc, je sais de quoi je parle s’il s’agit la sécurité. Les militaires doivent être sur le terrain. C’est là-bas qu’ils ont leur place mais pas dans les salons et bureaux climatisés. Ils ont prêté serment pour défense l’intégrité du territoire national. Cette Transition, en un an, a un bilan désastreux ».
Aichata TRAORE, restauratrice : « face aux défis, la Transition fait son mieux »
« La situation du pays n’est pas du tout facile. Même ceux qui ont contribué au départ de l’ancien Président savaient tous que la gestion du pays n’est pas une chose facile. Après un an de la chute d’IBK, nous n’avons pas constaté grande chose.Mais cela ne veut pas dire que la Transition ne fait rien. Parce que la gestion du pays est différente de la gestion d’une famille ou d’un quartier. Je pense que les autorités actuelles sont en train de faire leur mieux face aux défis qui les attendent. Il n’y a plus d’éducation des enfants. Mais, nous pouvons accompagner les autorités dans leurs démarches pour que les projets de refondation se réalisent. Malgré cela, je ne peux pas dire qu’il n’y a pas eu de changement dans cette période transitoire. Parce que, les manifestations ont cessé. Les autorités de la Transition parviennent à gérer le front social ».
Korotoumou COULIBALY, étudiante à la FSEG : « la gouvernance va plutôt de mal en pis »
De mon point de vue, la gouvernance des autorités nationales va plutôt de mal en pis. Depuis le départ de l’ancien Président de la République, nous n’avons constaté aucun changement. La situation du pays se détériore de plus en plus sur le Plan de l’éducation, de la securité, de la santé, de l’économie et aussi alimentaire. A la FSEG, il y a des grèves incessantes jusqu’à ce qu’on n’arrive pas à termininer notre Cycle d’étude. Pendant cette Transition les prix des denrées de première nécessité ont prix l’ascenseur. La vie des Maliens devient de plus en plus chère. On ne sait même plus comment faire. Vraiment que les autorités de la Transition trouvent immédiatement des solutions aux problèmes des Maliens. Donc, je ne peux dire qu’il y a eu du changement un an après ledépart de l’ancien régime. Pour une Licence de trois ans, on est à la Faculté depuis cinq ans. Cela n’est pas du tout normal .

Par SABA BALLO

Source : Info-Matin

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