En vue de mieux faire connaître ses activités, le Projet d’appui à l’amélioration de l’enseignement-apprentissage, de la lecture-écriture en langue nationale «bamanankan» des élèves des 1ère et 2è années des écoles publiques, communautaires et merderas baptisé «USAID/Mali-SIRA» a organisé, mardi dernier, une journée portes ouvertes à l’intention des hommes de médias.
L’évènement s’est déroulé dans les locaux dudit Projet à Hamdallaye ACI 2000 sous la présidence de Amidou Issoufi Maïga, conseiller technique au ministère de l’Education nationale. A travers la projection d’un film réalisée par le projet, les responsables de l’USAID/Mali-SIRA ont présenté les objectifs, les productions, les réalisations du Projet. Ils ont aussi discuté avec les journalistes sur les possibilités de l’USAID/Mali-SIRA à occuper les espaces gratuits consacrés à l’éducation.
Le coordinateur de formation et spécialiste en politique, Youssouf Mohamed Haïdara, a rappelé que le Projet «USAID/Mali-SIRA» a été lancé en 2016 pour une durée de 5 ans (février 2016- février 2021). Il couvre 10 académies d’enseignement, 56 centres d’animation pédagogique (CAP) et 3896 écoles publiques et communautaires des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et du district de Bamako. M. Haïdara aussi ajouté que le projet prend en charge plus de 300 000 élèves et environ 7000 enseignants de 1ère et 2e années en langue nationale Bamanankan. L’USAID/Mali-SIRA a également formé 3800 directeurs et s’occupe de 20 Instituts de formation des maîtres (IFM) dans ces régions citées ci-dessus. Le coût total du projet est estimé à 30,5 milliards Fcfa. L’enseignement-apprentissage de la lecture-écriture dans les petites classes, les structures et processus du ministère de l’Education nationale en appui à l’enseignement de la lecture dans les petites classes, le soutien des parents, de la communauté et du secteur privé à la lecture-écriture en petite classe sont les résultats attendus de l’USAID/Mali-SIRA, a indiqué le coordinateur de formation et spécialiste en politique.
Youssouf Mohamed Haïdara rappellera qu’une évaluation ciblant 5 186 élèves des classes de 2è, 4è et 6è années en 6 langues (français, arabe, songhay, bamanankan, fulfulde et bomu) avait été réalisée en 2009. A la fin de ce travail entre 83% et 95%, des écoliers n’ont pas pu lire un seul mot d’un texte approprié. «Mon école est jolie. Elle est à coté de ma maison. Elle a six classes. Sa cour est grande et propre. Dans la cour de mon école, on trouve des arbres et des fleurs. Je joue dans la cour avec mes camarades. J’aime mon école», tel est l’intitulé du texte. Pour apprendre à lire, explique Youssouf Mohamed Haïdara, l’enfant doit comprendre le texte et maîtriser les mécanismes de la langue, la conscience lexicale, la fluidité et les conventions des textes écrits. L’écolier doit, par ailleurs, maîtriser la production spontanée, le style, la cohérence, la clarté et les conventions des textes écrits pour pouvoir bien écrire, a ajouté M. Haïdara.
Selon le coordinateur, le démarrage de l’apprentissage dans une langue familière à l’enfant, une approche adaptée et un accompagnement constant de l’enfant par la famille et sa communauté sont les 3 éléments de première importance de la lecture et l’écriture. En guidant les journalistes pour une visite des kits de lecture des 1ère et 2è années et des productions de matériel didactique en langue nationale bamankan élaboré par le Projet, la directrice générale de l’USIAD/Mali-SIRA, Mme Thelma Khelghati, a expliqué que «Mali-Sira» signifie le bon chemin de la lecture et de l’écriture pour améliorer la qualité de l’enseignement au Mali.
En présidant la journée portes ouvertes, Amidou Issoufi Maïga, conseiller technique au ministère de l’Education nationale, a, lui, assuré que l’enseignement bilingue (français et bamanankan) occupe une place de choix dans notre système éducatif. «Si nous voulons un enseignement de qualité, nous devons prendre en compte les acquis cognitifs des enfants», a-t-il jugé, avant d’assurer que notre pays accompagne le Projet «USAID:Mali-SIRA». L’institut pour l’éducation populaire (IEP), l’Œuvre malienne d’aide à l’enfance Sahel (OMAES), l’Ong «Save the Children, School-to-school international (STS) sont des partenaires de la mise en oeuvre du Projet «USAID/Mali-SIRA».
Sidi Y. WAGUE
Source: Essor