“DFA que Dr. Adama Traoré a qualifié d’être venu dans les bagages d’Ikatel a été créé en 1997 et Ikatel est arrivée en 2002”
Suite à la sortie maladroite de Dr. Adama Traoré, président du Réseau malien des consommateurs du secteur des télécommunications (Remacotem) sur une chaîne de télévision, Amadou Moustaphe Diop, coassocié de l’agence de communication DFA-Com, a décidé de l’assigner en justice pour “diffamation”. Les propos tenus par Dr. Traoré visaient à ternir l’image de l’entreprise DFA qui a été créée en 1997, bien avant qu’Ikatel (actuel Orange-Mali) n’arrive au Mali en 2002. Autrement dit, DFA est une société de droit malien, immatriculée et enregistrée au Mali depuis plus de 25 ans, fondée et développée par des Maliens, Diop et Fall.
Vous savez, ce n’est pas très facile de parler d’Ikatel au Mali. On peut dire pratiquement que le Mali n’a pas grand-chose là-dans. Les 70 % sont le Sénégal et la France. Et le Mali a à peine 30 %. Quand Ikatel venait au Mali, ils ont dans les bagages deux organisations dont en Communication DFA. C’est Ndiaye et Fall Communication. Donc tout est sénégalais. Et tous les marchés de la communication, c’est entre les Sénégalais…”
Ces propos sont du président du Réseau malien des consommateurs du secteur des télécommunications (Remacotem), Dr. Adama Traoré, sur une chaîne de télévision privée, lors d’une émission. Ces allégations mal fondées ont suscité beaucoup de polémiques, surtout en cette période où Dr. Adama Traoré est en contentieux judiciaire avec deux grandes sociétés de téléphonie de la place, à savoir Orange-Mali et Moov Africa Malitel. Mais pourquoi le nom de l’agence de communication DFA-Com s’est-il retrouvé dans la bouche du président de Remacotem ? Quelle mouche a piqué cet homme, qui est toujours dans les scandales. Au lieu de Diop et Fall, il parle de “Ndiaye et Fall” pour signifier DFA-Communication.
Face à cette situation, le coassocié de l’agence DFA, Amadou Moustaphe Diop, était face à la presse, mardi dernier, afin d’apporter des éclaircissements sur les contre-vérités de Dr. Adama Traoré, qu’il considère au demeurant comme un aîné. “Celui que nous considérons comme un aîné, donc un sage par destination, le Dr. Adama Traoré, a cru devoir affirmer sur une chaîne de télévision locale des contre-vérités avec l’intention délibérée de ternir notre image et de traîner dans la boue l’entreprise quasiment d’une vie. Imbu des valeurs profondes de notre pays le Mali, conscient de notre devoir moral et social du respect aux aînés, je ne voudrais pas traiter ces propos de mensongers, mais j’ose espérer que notre grand frère, le Dr. Adama Traoré, mû sûrement par une haine inexpliquée, inexplicable, s’est simplement trompé. Il s’est effectivement emballé dans une dynamique haineuse dont lui seul aurait les justes motifs”, a souligné Amadou Moustaphe Diop en présence du président du Groupement professionnel des agences de communication (Gpac), Sidi Dagnoko, accompagné par certains membres.
L’occasion était bonne, pour le patron de DFA, pour rappeler aux hommes de médias venus en nombre la vraie histoire, juste et vérifiable de son entreprise. “C’est au lendemain de la démocratie en 1992 et à la faveur de la libération du secteur de la presse que mon associé, Daouda Sylla Fall et moi, ayant fini nos études et travaillant déjà lui à Paris et moi à Londres, avons fait le pari du Mali, en décidant de rentrer pour créer l’une des toutes premières agences de communication du Mali. Le chemin fut long, difficile, complexe mais exaltant, couronné de quelques succès mais aussi d’échecs. Depuis 1992, nous avons accompagné les grands chantiers du Mali. Des dossiers tels que la Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles du Mali, le Projet d’appui à la mobilisation des recettes intérieures du Mali. Pour la petite histoire, nous avons participé à la grande réforme des services des douanes du Mali en 1995 qui a abouti à l’année des recettes douanières record au Mali”, a-t-il rappelé. Selon lui, “DFA que le Dr. Adama Traoré a qualifié d’être venu dans les bagages d’Ikatel a été créé en 1997 et Ikatel est arrivée en 2002”.
C’est suite à un appel d’offres international organisé en 2002, dira Amadou Moustaphe Diop, que DFA a été retenu en même temps que deux autres agences de communication. Il s’agit de Panafcom de Tièman Hubert Coulibaly et Mac Cann Erickson du Sénégal. “C’était une grande fierté pour nous de remporter un appel d’offres aux côtés de grandes agences internationales. Nous sommes d’autant plus fiers d’accompagner Ikatel d’alors devenu Orange à ce jour, une entreprise de référence au Mali et dans la sous-région. Nous remercions Orange-Mali de nous avoir permis de l’accompagner durant ces nombreuses années dans le cadre de son processus de développement au Mali”, dira-t-il. Et de rappeler que : “DFA est un creuset de jeunes collaborateurs maliens appuyés par d’autres jeunes Africains. Nous y croyons, car la mutualisation croisée des talents est source de richesse et de talents. Nous y croyons car nés et grandis au Mali, nous avons cheminé dans les valeurs d’hospitalité, de respect et de solidarité”.
“Cher grand frère, vous pouviez simplement prendre l’initiative d’aller au greffe du tribunal pour savoir que DFA est une société de droit malien, immatriculée et enregistrée au Mali depuis plus de 25 ans, fondée et développée par des Maliens Diop et Fall, plutôt que de verser, avec une aisance étonnante, des contre-vérités et s’en prendre, dans la foulée, à d’honorables citoyens qui ont mis leur énergie et leur expertise au service de leur pays, le Mali. Bref, dans cette affaire, la vérité est victime. Avec mon associé Fall, nous avions au début opté de répondre par le silence mais, après réflexion, il nous fallait justement faire ces précisions, qui sont nécessaires car comme aimait le répétait souvent l’écrivain russe Evtouchenko : «Quand la vérité est remplacée par le silence, le silence est un mensonge’”.
Diop a remercié tous ses partenaires pour leur grande confiance et les a assurés de sa disponibilité à les accompagner pour relever l’ensemble de leurs défis en communication. Et de terminer : “J’ai porté plainte contre Dr. Adama Traoré pour avoir terni notre image. Pour ce faire, nous avons commis trois cabinets d’avocats. C’est pour vous dire je ne pardonnerai pas et je ne souhaiterai la médiation de personne”.
C’est avec beaucoup d’intérêt que Sidi Dagnoko, président du Groupement professionnel des agences de communication (Gpac) a apporté son soutien à DFA-Communication, à travers un message d’alerte. Selon Sidi Dagnoko, DFA-Communication est une société de droit malien, créée au Mali. La société paie ses taxes au Mali et emploie des dizaines de Maliens. “Ses promoteurs sont aussi des Maliens”, dira-t-il.
Ce point de presse a été marqué par des témoignages de deux grands animateurs : Sy Souleymane Sy et Daba Tounkara. Aux dires de Sy Solo, “le père de Moustaphe Diop, feu El hadj Mamadou Habib Diop fut directeur national des services civiques de 1961 jusqu’à sa retraite en 1986. Ce qui fait de lui le plus vieux directeur national en poste au Mali. Qui peut dire qu’il n’a pas entendu parler de feu Dr. Moctar Diop, chirurgien et directeur de l’hôpital Gabriel Touré ou de son épouse, feue Sira Diop ? Sa mère feue hadja Amy Ndiaye, décédée en septembre 2021, est la fille du richissime Waly Ndiaye de Kayes, premier représentant de Peyrissac à Kayes. Sa grand-mère maternelle est feue Dado Doucouré, descendante de la famille maraboutique de Gagny dans la région de Kayes”.
S’agissant de Daouda Fall, il est le fils de feu Malick Guèye Fall, premier commandant de cercle de Nara.
El Hadj A.B. HAIDARA