Tel était le titre, à l’époque jugé « provocateur », de l’article du « Palmipède », face à l’annonce à grands renforts de publicité des médias français et maliens sur la mort, fin novembre, du chef de la Katiba-Macina au cours d’un raid de Barkhane sur sa base dans le centre du pays.
A l’origine de tous les moyens technologiques dont la force française disposait, elle s’est montrée incapable de nous montrer le corps sans vie de Koufa. Devons-nous y croire, parce que la ministre française des Armées, Florence Parly, l’a annoncé à grands renforts de publicité ? Ou parce que, tout simplement, la mort de Koufa a été confirmée par le ministre malien de la Défense ?
Dans un cas, comme dans l’autre, il n’y a eu aucune preuve. D’où notre scepticisme d’alors.
Mais la semaine dernière, coup de théâtre : Amadou Koufa réapparaît dans une nouvelle vidéo, dans laquelle il livre les détails sur l’opération de Barkhane à laquelle il avait échappé.
Dans cette vidéo, l’on voit Amadou Koufa, la barbe rousse, assis à l’ombre d’un arbre, en train de répondre aux questions qui lui sont posées en arabe et en anglais.
Aussi, dans cette interview, il dément – sourire aux lèvres – sa mort, confirmée selon lui, par Florence Parly, le 28 novembre 2018.
Preuve, si besoin est, que tout ce qui est annoncé par les médias, dits internationaux, n’est pas, forcément, vrai. Donc, vigilance.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé