La grève des magistrats, l’avant-projet de loi du découpage administratif et le pacte pour la paix signé entre le gouvernement et les Nations Unies à travers le représentant spécial du Secrétaire Général, ont été entre autres les actualités brulantes concernant la vie de la nation abordées hier, dimanche 21 octobre dans le cadre du traditionnel point de presse animé par le ministre de la Jeunesse de l’Emploi et de la Construction Citoyenne Amadou Koïta, non moins porte-parole du Gouvernement. C’était au Centre d’Information Gouvernementale du Mali (CIGMA).
Dans cet entretien avec la presse, la grève des magistrats a été le premier grand sujet évoqué par le ministre porte-parole du Gouvernement. L’ampleur de la situation oblige !
Parlant de cette grève, le ministre Koïta dira que certains magistrats privent les Maliennes et les Maliens de justice à travers leur grève depuis 112 jours. Cependant, il est revenu sur le procès-verbal signé entre le Gouvernement et les syndicats des magistrats en 2016.
Dans ce sens, il a souligné que le gouvernement conformément à ce procès-verbal s’était engagé à procéder à une augmentation de la grille salariale des magistrats à hauteur de 10% et d’augmenter les indemnités de judicature de 50%.
De même, il a précisé que les engagements du gouvernement par rapport aux primes de logement ont été tous satisfaits.
« Malheureusement nous assistons aujourd’hui à une grève de ces deux syndicats des magistrats, sans le respect du service minimum » a – t – il déploré.
Justifiant la bonne foi des plus hautes autorités d’apaiser le climat social, il dira que le président de la République a reçu les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature afin de réaffirmer la volonté du Gouvernement à traduire en actions concrètes toute initiative qui participe à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des Maliens en général et les travailleurs en particulier.
Evoquant à juste titre les efforts déployés par le régime du président IBK à la faveur de l’appareil judiciaire, il déclara : « ce que les magistrats ont obtenu sous l’heure du président IBK, c’est du jamais vu ». Et de préciser en ces termes : « Aujourd’hui tous les magistrats sans exception, ont vu leur salaire net augmenté d’au minimum de 200 000FCFA ».
Pour clore ce chapitre, il n’est pas allé par quatre chemins pour dire que le gouvernement ne peut pas promettre ce qu’il ne peut pas faire.
Par rapport à la question de découpage administratif, il a précisé qu’il ne s’agit que d’un avant-projet, qui sera soumis à des concertations régionales, qui seront organisées dans les mois à venir. C’est après les conclusions de ces assises, dit le ministre Koïta, que le projet de loi sera soumis au Conseil des ministres, lequel à son tour va le soumettre à l’Assemblée Nationale. « Le Gouvernement n’a aucune volonté d’aller à un découpage qui ne sera pas le fruit d’un consensus » a-t-il précisé.
Quant au pacte pour la paix, le ministre Koïta a précisé qu’il n’est point un nouveau accord, mais plutôt un renouvellement d’engagements des parties prenantes à aller vers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. « Il a été signé entre le Gouvernement et les Nations Unies une déclaration d’adhésion des mouvements signataires » a- t-il déclaré.
Avant de terminer, il a précisé que ce pacte ne se substituera pas à l’accord pour la paix, mais ouvre la voie à la médiation internationale de prendre des sanctions en cas de non application de ces décisions.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut