Après une trentaine d’années de vie commune, Amadou Bagayogo et Mariam Doumbia sont le couple le plus glamour dans le milieu des artistes au Mali. Nous les avons rencontrés pour en savoir davantage sur les secrets de la réussite de leur mariage.
Comment vous vous êtes rencontrés?
Mariam Bagayogo : Nous nous sommes rencontrés à l’institut des jeunes aveugles du Mali lorsque j’étais élève. C’est depuis l’âge de six ans que j’ai commencé à chanter. D’ailleurs, les voisins m’appelaient à chaque manifestation. Raison pour laquelle je me suis inscrite l’institut pour étudier le braille (l’écriture des aveugles). Ensuite, j’apprenais aux élèves à chanter et à danser. C’est plus tard qu’Amadou est venu à l’institut en ce moment j’étais la chanteuse principale. Puis, nous avons formé un orchestre dénommé » éclipse « .
Amadou Bagayogo : En 1975, j’étais déjà musicien et on m’a présentait Mariam Bagayogo comme la chanteuse principale de l’institut. C’est donc de là que tout est parti.
Depuis combien d’années vivez-vous ensemble ?
Nous avons commencé en 1975 d’abord en tant qu’amis puis nous nous sommes mariés en 1980.
Avez-vous eu des enfants, si oui combien ?
Oui, nous avons trois enfants dont deux garçons et une fille.
Quel est le secret de la réussite de votre couple ?
C’est très simple. La première des choses c’est que nous nous aimons. Puis, nous arrivons ensemble à faire des choses qui plaisent à tout le monde. Nous nous comprenons bien et communiquons beaucoup ensemble.
Quels sont vos points communs ?
D’abord, la musique, notre état d’aveugle, les retrouvailles à l’institut et enfin les enfants.
Y-a-t-il des points de divergence entre vous ?
Oui, il y’en a. Moi, Amadou, j’aime faire du bruit et surtout pendant la nuit. J’aime entre la radio et la télé allumer. Ce qui n’est pas le cas de Mariam qui veut le calme dans la nuit, car elle en profite pour composer ses chansons.
Comment arrivez-vous à vous comprendre au quotidien ?
On se comprend très bien parce que nous regardons vers la même direction. On s’accorde une très grande liberté aussi bien dans le comportement que dans l’expression. Chaque acte que l’on pose, on le fait sans aller à l’encontre de nos coutumes.
Avez-vous surmonté ensemble des épreuves dures ?
Certes, c’est inévitable surtout sur le plan professionnel. En Côte d’Ivoire, nous sommes allés organiser un concert à Treichville. Au début, il n’y avait que deux personnes dans la salle. Le malheur ne venant jamais seul, ce jour-là nous avons également oublié notre guitare dans le taxi. C’était vraiment un très mauvais souvenir.
Cela fait un moment que l’on ne vous voit plus sur scène, quelles sont les raisons ?
En ce moment, nous sommes en tournée en Europe. C’est en raison du décès de la mère de Mariam Bagayogo, que nous avons décidé de rentrer au pays. En décembre, nous allons nous produire de nouveau sur scène.
Mariam CAMARA