La réunion extraordinaire du bureau politique national (BPN) du samedi 5 juillet aura été houleuse. Selon nos sources, la 1ère vice – Présidente du parti, Mme Keïta Rokiatou N’Diaye, aurait été prise à parti par des cadres. Raison évoquée, le choix porté sur Moussa Mara, Premier Ministre et président du parti Yèlèma, pour diriger l’alliance. Ces cadres auraient fait valoir leur fait majoritaire. Six heures d’horloge n’ont pas suffi pour les calmer. Correspondance devrait être adressée à qui de droit !
Faut – il rappeler que plusieurs partis politiques s’étaient rassemblés autour de la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Rassemblement pour le Mali (RPM) avant la présidentielle de 2012. Le regroupement avait donné naissance à l’Alliance IBK 2012. Déjà, une telle alliance avait existé par le passé, en 2007. L’on pouvait noter, entre autres, le MIRIA, l’UMRDA, etc. c’est pourquoi les leaders de ces partis eurent le loisir de présider l’alliance par rotation. La victoire électorale est intervenue sous la présidence de Mamadou Kassa Traoré du MIRIA.
Récemment, le regroupement s’était réuni. Contexte politique aidant, il a été décidé de confier la présidence de l’alliance à Moussa Mara, actuel Premier ministre, président du parti Yèlèma Mamadou Kassa Traoré devrait le seconder désormais. Au sein du RPM, cela ne semble pas avoir été du goût de tout le monde. Et on le fait savoir. Samedi dernier, avec le mois de ramadan, une réunion extraordinaire du BPN s’est tenue au siège du parti. Le choix porté sur Moussa Mara aura été le sujet dominant des discussions.
D’après nos sources, des cadres du parti, les barons, auraient pris à partie la 1ère vicie – présidente , Mme Keïta Rokiatou N’Diaye, accusée d’avoir piloté solitairement un tel choix. Dans leur argumentaire, ils ont laissé entendre que le président du parti Yèlèma n’était qu’un nouveau venu dans l’alliance. Et qu’en plus, il ne disposerait d’aucune légitimité plus que les autres. Ces barons n’ont pas hésité à faire valoir leur fait majoritaire. Les débats auraient duré plus de six heures.
Finalement, les barons du parti auraient obtenu de la réunion une correspondance à adresser à qui de droit. Une initiative qui pourrait atténuer leur colère. En privé, des barons réclament ni plus ni moins la présence de leur parti, le RPM, à la tête de l’alliance. Au palais, siège du pouvoir, l’on suivait de près la réunion.
B. Koné
SOURCE: Le Malien