À deux reprises en dix jours, la chancelière allemande a été secouée par des tremblements lors de manifestations publiques. L’intéressée comme son entourage se veulent rassurants, mais ces symptômes répétés en quelques jours suscitent des interrogations.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Quand Merkel tremble, les vautours tournoient. Elle peut ignorer leurs croassements. Mais les questions sur sa santé sont légitimes. » Le quotidien conservateurFrankfurter Allgemeine, tout en restant décent, s’interroge comme beaucoup d’observateurs.
Après avoir été secouée de tremblements de la tête au pied en accueillant la semaine dernière le nouveau président ukrainien, la chancelière interrogée dans la foulée avait rassuré en disant qu’elle allait très bien après avoir bu trois verres d’eau.
Mais ce jeudi, Angela Merkel a de nouveau été secouée par une crise de tremblement, moins violente, cette fois. Elle a refusé un verre d’eau qu’on lui tendait. Les symptômes ont disparu dès qu’elle s’est à nouveau déplacée.
Interrogé, son porte-parole a à nouveau rassuré : « La chancelière va bien, elle se rend comme prévu en avion à Osaka pour le G20 ».
Si les médias allemands sont restés réservés, les interrogations demeurent. Angela Merkel qui aura 65 ans le 17 juillet prochain est-elle simplement surmenée ? Ou les tremblements ont-ils une autre origine ? Dans la presse, un médecin affirme qu’il lui aurait déconseillé de se rendre au Japon et aurait ordonné des examens approfondis.
En novembre 2016, lorsqu’elle avait annoncé qu’elle serait à nouveau candidate pour un dernier mandat, Angela Merkel avait précisé : « Si ma santé le permet ».
JA