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Aliou Diallo de l’Adp-Maliba à propos du coup d’état : «Les amis du Mali ne doivent pas se perdre en condamnations stériles»

Suite à la vague de condamnations contre le coup de force des membres du Comité national pour le Salut du Peuple en provenance de la communauté internationale, le président d’honneur de l’ADP-Maliba, un parti de la Majorité présidentielle jusqu’aux tueries du 11 et 12 juillet 2020, Aliou Boubacar Diallao a décidé de les recadrer.

 

Selon le président d’honneur de l’ADP-Maliba, après l’indignation légitime au lendemain de ce qu’il faut appeler par son nom, un coup d’état militaire, les amis du Mali ne doivent pas se perdre en condamnations stériles mais tourner leurs regards vers l’avenir pour proposer une alternance véritable et commencer enfin la reconstruction d’un pays qui a trop souffert depuis 2012.

Dans sa déclaration publique, Aliou Boubacar Diallo se réjouit de la chute du président IBK.

Selon lui, son régime est tombé comme un fruit pourri et le départ d’IBK était devenu inéluctable. « Les officiers qui sont venus l’arrêter à son domicile ne sont que l’expression d’un ras-le-bol généralisé et d’un blocage qui n’avait sans doute plus d’autre issue possible. En son temps, à de multiples reprises, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que la contestation demeure dans le cadre constitutionnel et institutionnel», dit le richissime homme politique.

Il ajoute qu’on ne peut que regretter et condamner l’intrusion des forces armées dans le jeu démocratique malien, mais qu’on ne peut pas non plus ignorer que le peuple les soutient très massivement. « L’intervention des militaires vient mettre un terme à une crise inextricable qui paralysait le pays depuis plus de deux mois et qui a coûté la vie à 23 de nos concitoyens tués par le régime d’IBK », se réjouit-il.

A l’en croire, le président Keïta sort désormais par la petite porte. « Il aurait pu se choisir un autre destin. Pour tous les Maliens, sa présidence a pris fin au terme des journées sanglantes de juillet. Lui, si fin stratège, n’a pas pris la mesure de l’indignation au sein d’un peuple qui a fini de lui tourner le dos devant les images des cadavres de nos frères. Comme l’adage populaire le dit, souvent le poisson pourrit par la tête. C’est tout un système de corruption et de népotisme que les maliens ont massivement rejeté. Un système qu’incarnaient depuis 2013 IBK et son entourage, mais qui, il faut être honnête, concerne en réalité l’immense majorité des élites politiques, qui se sont servies de notre pays depuis trente ans plutôt que de le servir. C’est contre eux qu’est orientée la colère du peuple », regrette Aliou Boubacar Diallo.

Pour lui, de 2013 à nos jours, le président, les ministres, les décideurs de tous poils n’ont jamais cherché à répondre aux angoisses et défis vitaux auxquels sont confrontés chaque jour les Maliens. A savoir, l’absence de perspectives pour la jeunesse, le poison du chômage de masse, l’échec de l’état à garantir à tous des services publics de base, qu’il s’agisse d’éducation, de santé ou d’infrastructures (routes, électricité, eau potable). « Les leaders maliens ont trahi leur peuple ! IBK n’est qu’un énième symptôme de ce mal malien, où la crise sécuritaire puise ses racines et dont elle se nourrit, mais sa gestion clanique du pouvoir, ses tentatives pour miner les acquis démocratiques, et surtout sa gestion calamiteuse du mouvement de contestation qui secoue depuis deux mois le pays font que son départ était sans doute inéluctable », estime le président d’honneur de l’ADP-Maliba.

Selon lui, depuis qu’il a fait tirer sur son peuple, IBK ne pouvait plus diriger le Mali. « Contrairement à ce qu’on peut entendre ces dernières heures dans les médias occidentaux, le risque d’une prise de pouvoir militaire est quasi-inexistant dans le contexte malien. Le coup de force de mardi peut au contraire être le vecteur d’un nouveau départ pour la démocratie malienne, débarrassée de ses embarrassants dinosaures et de leurs réflexes prédateurs », rêve Aliou Boubacar Diallo.

Par ailleurs, il estime que les alliés du Mali, nos amis, en Afrique de l’Ouest et dans le monde, ne doivent pas tourner le dos au Mali face à cette nouvelle épreuve, mais au contraire lui épauler plus que jamais pour vaincre l’hydre terroriste et ramener la stabilité dans notre pays.

ND

Le Prétoire

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