En Algérie, plusieurs dizaines de migrants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale sont en cours d’expulsion. Arrêtés il y a une semaine, ils ont été emmenés à Tamanrasset sans savoir où ils seront relâchés.
Les arrestations ont eu lieu il y a une semaine dans différents quartiers d’Alger. Certains migrants ont été arrêtés dans la rue, d’autres sur leurs lieux de vie, d’autres sur les chantiers sur lesquels ils travaillaient. Certaines arrestations ont eu lieu dans la nuit.
Puis les migrants ont été emmenés dans un camp, en périphérie. De ce camp, plus d’une dizaine de bus ont rejoint la ville de Tamanrasset, à l’extrême sud du pays.
Jeudi, dans la soirée, les forces de l’ordre ont annoncé à ces migrants qu’ils allaient « dans le désert », sans leur expliquer où ils seraient relâchés. Certains hommes, qui refusaient de monter dans le camion qui devait les transporter, ont été violentés par les forces de l’ordre.
Des migrants en situation régulière
L’Algérie a bien conclu un accord avec le Niger pour rapatrier ses ressortissants en situation irrégulière, mais parmi les personnes arrêtées, il y a plusieurs dizaines de ressortissants d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, dont certains sont des Maliens en situation régulière.
Cette nouvelle expulsion intervient alors que le ministère des Transports a donné une directive cette semaine qui interdit désormais aux compagnies de bus et de taxi de faire voyager des personnes en situation irrégulière.
Au mois de décembre dernier, Alger avait arrêté plus de 1 500 migrants d’Afrique de l’Ouest. La moitié avait été expulsée au Niger, l’autre moitié avait été relâchée à Tamanrasset.
RFI