Le chef de l’Etat français François Hollande a rencontré mercredi 15 mars ses homologues ivoirien et gambien. Le président de ce dernier pays, Adama Barrow, effectuait d’ailleurs sa première visite officielle hors d’Afrique. Au menu de ces rencontres : la coopération économique et militaire principalement.
Les deux présidents se sont presque croisés mercredi dans la cour de l’Elysée. François Hollande a reçu le Gambien Adama Barrow et l’Ivoirien Alassane Ouattara, qui avait un ultime message pour son homologue.
« Il a décidé de ne pas être candidat pour un second mandat et nous avons souhaité venir le saluer, le remercier pour tout ce qu’il a pu faire pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique de l’Ouest, pour le continent africain, aussi bien tisser des relations amicales, nous aider à faire progresser nos économies et engager cette lutte contre le terrorisme, a déclaré le président Ouattara. N’eût été son intervention au Mali, beaucoup de pays en Afrique de l’Ouest auraient été en très grande difficulté. Mais je tenais personnellement à venir lui dire toute notre gratitude. »
Face à la crise sociale et à la chute des cours du cacao, la France pourrait plaider la cause ivoirienne auprès du FMI et la Banque mondiale.
Côté militaire, elle veut appuyer la restructuration des forces de sécurité. Et participer à la formation des 800 Ivoiriens qui vont rejoindre la Minusma.
Quelques minutes plus tard, c’est Adama Barrow qui a traversé la cour et remercié la France pour son implication dans la crise gambienne.
Le président Barrow attend de l’Europe plusieurs dizaines de millions d’euros pour relancer l’économie et pour payer le maintien par la Cédéao d’un millier d’hommes en Gambie. La France devrait participer à la formation de la nouvelle armée gambienne. Adama Barrow est reparti l’air satisfait, deux doigts levés, en signe de victoire.