Marginalisé au Moyen-Orient par la croissance fulgurante de l’Etat islamique, al-Qaida tente de compenser en ouvrant un front commun en Birmanie, au Bangladesh et en Inde.
En perte de vitesse face à l’Etat islamique, al-Qaida reprend l’initiative. Le chef du réseau, Ayman al-Zawahiri, a annoncé dans une vidéo postée mercredi la création d’une nouvelle branche du mouvement islamiste sur le sous-continent indien. L’objectif est de créer un califat qui s’étendrait de la Birmanie à certaines parties de l’Inde, en passant par Bangladesh. L’entité entend «lever le drapeau de la guerre sainte, rétablir la loi islamique, et instaurer la charia d’Allah à travers le sous-continent indien, qui faisait auparavant partie des terres musulmanes, jusqu’à ce que l’ennemi infidèle l’occupe, le fragmente et le divise», selon les propos de Zawahiri rapportés par SITE. La création d’«al-Qaida en guerre sainte sur le sous-continent indien» est le fruit de deux ans de travail, précise al-Zawahiri. Le regroupement de combattants sera commandé par Assim Oumar, un Pakistanais lui-même subordonné au mollah Omar, le chef des talibans afghans.
Perte d’influence en Irak et en Syrie
On sait peu de choses sur le chef de la nouvelle branche indienne d’al-Qaida. Assim Oumar lit assurément le pachto, la langue du peuple pachtoune, qui forme l’ossature du mouvement taliban. Mais parle et écrit surtout en ourdou, langue nationale du Pakistan, qui se rapproche de l’hindi indien. Turban de charbon enroulé autour de la tête, barbe hirsute, Assim Oumar apparaît dans des vidéos de propagande diffusées notamment par al-Qaida. «Pourquoi les musulmans de l’Inde sont-ils totalement absents du jihad», s’interrogeait-il l’an dernier dans une vidéo en ourdou diffusée sur internet par Al-Qaida. Il appelait les jeunes musulmans indiens à faire (…) Lire la suite sur Figaro.fr