A tous les passagers de Air côte d’ivoire, je viens de vivre une situation qui mérite d’être partagée.
J’ai quitté Abidjan ce jour, 21 juin 2019, à bord du vol HF 710 en destination de Bamako. Arrivé à Bamako aux alentours de 13h30, je me suis plié aux formalités comme tous les autres passagers. De l’aéroport, je me suis rendu directement à mon bureau. En voulant récupérer mon disque dur dans le sac, j’ai été au regret de constater que 3 de mes 4 disques durs avaient été enlevés. Les 3 disques durs volés représentent 10 années de travail et d’archives.
Ayant constaté le vol, je me suis rendu systématiquement à l’aéroport. Il s’est avéré, qu’en vertu d’un accord dit de Varsovie, que la réclamation n’était plus valable dès lors que le plaignant a quitté l’aéroport.
La valeur de ces disques durs est inestimable. Vous êtes nombreux à avoir certainement vécu la même chose que moi. Les vols de bagages se font récurrents. Tout le monde en parle, mais les réponses des compagnies (si elles existent) restent en deçà des attentes. Pire, elles se cachent derrière des réglementations internationales méconnues des usagers. Cela n’est pas normal.
Ma réclamation n’a pas été acceptée par les agents en charge des réclamations à l’aéroport de Bamako pour la simple raison que j’ai quitté l’aéroport. Il nous faut donc fouiller nos bagages dans un hall d’aéroport pour être sur que tout y est.
Donc, nous payons nos billets de bonne foi, acceptons tous les caprices de ces compagnies aériennes (les nombreux retards de Air Côte d’Ivoire entre autres), il nous faut en plus jouer la police après avoir confié nos affaires à ces compagnies. Nous respectons notre part de contrat sans sourciller et nous devons nous inquiéter de la sécurité de nos biens à chaque voyage?
A la réaction du Chef d’escale de Air Côte d’Ivoire de Bamako, alerté par le biais d’un agent de police en poste à l’aéroport de Bamako, le système indique implicitement qu’il reviendrait à tous les passagers, une fois en possession de leurs bagages à l’arrivée, de fouiller l’intérieur et s’assurer que des personnes de mauvaise foi, sous la responsabilité des compagnies que nous payons, n’ont pas enlevés nos affaires. Ce n’est pas juste.
Nos compagnies ne peuvent pas nous imposer des tarifs et normes de fonctionnement internationaux et ne pas assurer le service qui va avec. Sans tomber dans le comparatisme béat et naïf, il est très rare d’atterir sous d’autres cieux et d’avoir pour premier réflexe l’inquiétude pour la sécurité de ses biens.
Personnellement, j’engage la responsabilité de la compagnie Air côte d’ivoire. J’invite toutes les personnes ayant vécu la même situation à nous constituer en groupement afin d’avoir gain de cause. Mes disques durs représentent mon passé et mon avenir. Je ferai tout ce que je peux pour les récupérer. Au-delà, je ferai tout pour que d’autres personnes ne vivent pas la même mésaventure.
Aussi, j’invite les passagers à faire preuve de vigilance. Le système de voyage dans nos pays africains nous fait croire que la sécurité de nos bagages passe par l’emballage ou la fermeture systématique. Ces moyens doivent être des gages d’optimisation sécuritaire et non une obligation. La sécurité des bagages est d’abord et avant tout la responsabilité de la compagnie. Nous ne devons plus laisser les compagnies ou nos administrations aéroportuaires justifier la perte des bagages par le fait qu’elles n’auraient pas de contrôle sur leurs agents.
J’engagerai la responsabilité de Air Côte d’ivoire pour tenter de récupérer mes disques durs. Ensemble, engageons la responsabilité de Air Côte d’ivoire pour mettre fin à ces pratiques indignes d’une compagnie crédible.
Fousseyni Maiga
Passager Air Côte d’ivoire
Tel : (00223) 74 67 67 17
Source: Figaro du Mali