Le Président de la Coalition Citoyenne de la Société Civile pour la paix, l’unité et la Réconciliation Nationale (CCSC-PURN), Ahmed Mohamed Ag Hamani appelle au démantèlement de toutes les milices. Les conflits intercommunautaires, selon l’ancien Premier ministre, risquent d’entraîner le Mali dans une guerre civile.
Le jeudi 22 mars 2018, le Président de la coalition citoyenne de la Société Civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (CCSC-PURN), Ahmed Mohamed Ag Hamani était face aux hommes de média à la Maison de la Presse de Bamako au cours d’une conférence de presse organisée à l’occasion du 1er anniversaire de cette coalition d’organisations de la société civile malienne.
Selon son président, « la coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (CCSC-PURN) n’est pas une association de plus mais plutôt un organe fédérateur d’observation, de veille et d’alerte conférant à la société civile l’unité, la cohérence ainsi que l’efficacité dans l’action ». L’ancien Premier ministre qui clame haut et fort sa neutralité vis-à-vis de toutes les forces politiques a rappelé que la coalition a été mise en place pour répondre aux dispositions pertinentes de l’article 51 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 15 mai et le 20 juin 2015.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes, Ahmed Mohamed Ag Hamani a fait le point des activités réalisées par la CCSC-PURN en un an d’existence. La coalition a rencontré plusieurs personnalités nationales et internationales, mené des missions de sensibilisation et d’information à Sikasso, Kayes et Tombouctou. Elle a participé à plusieurs rencontres comme la conférence d’entente nationale. La CCSC-PURN, selon son président, a été reçue par l’opposition politique. Jusque-là, la majorité présidentielle refuse de recevoir les membres de la coalition, a souligné Ahmed Mohamed Ag Hamani. En ce qui concerne les perspectives, la coalition va poursuivre la mise en œuvre de son plan d’action. Elle compte s’engager dans le suivi du processus électoral.
Se prononçant sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, il dira que c’est la confiance qui manque le plus entre les parties signataires. « C’est la confiance, la bonne foi qui manquent le plus », a-t-il lancé.
« Je ne saurais terminer sans évoquer la situation difficile de notre pays qui m’oblige à vous rappeler que la crise politique sécuritaire est de plus en plus aggravée par des conflits intercommunautaires comme ceux qui sévissent dans le delta central et qui risquent d’entraîner le Mali dans une guerre civile prenant la forme de vendetta si ce virus se propageait dans les autres régions du pays », a lancé d’un ton ferme l’ancien Premier ministre. Selon lui, les conflits sont favorisés de l’intérieur comme de l’extérieur. « Toutes les milices doivent être démantelées immédiatement », a-t-il martelé. Au nom de la coalition, il a lancé un appel à la retenue à l’endroit des belligérants sans oublier de saluer les efforts déployés par les autorités et les bonnes volontés.
« La coalition s’engage à ne ménager aucun effort pour jouer sa partition dans la construction d’une paix dans un Mali uni, fort et prospère », a promis Ahmed Mohamed Ag Hamani.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger