Après ses études universitaires, le jeune Amadou, s’est investi corps et âme dans l’aviculture. Un secteur qui lui donne aujourd’hui le sourire.
Il n’a pas chômé. Il s’est préparé. Avant la fin de ses études de droit à la faculté et de markéting à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), il a fait une étude de marché pour voir quel secteur présentait le plus d’avantages. Les résultats de ses études, l’ont conduit à se diriger vers l’aviculture. Lui, c’est Ahmadou Ibrahim.
Se voyant plus entrepreneur que cloitré entre les quatre murs d’un bureau, il n’a pas usé ses sandales à la recherche d’emploi dans l’administration. Dès la fin de son cursus, il se lance dans l’élevage et la vente de poulets. Nous sommes en 2015. Il débute avec seulement 200 poulets. L’expérience est réussie. A la vente, il engrange entre 150 000 et 200 000 FCFA de bénéfice.
Un bénéfice réinvesti en partie pour augmenter le nombre de poussins pour atteindre 500 sujets. Face à la demande grandissante, les affaires se portent bien pour le jeune Amadou. « Même si le nombre d’éleveurs doublait, l’offre serait toujours inférieure à la demande, car les poulets sont consommés par tout et par tous », dit- il pour mettre en avant les potentialités du secteur.
La bonne santé de ses affaires l’amène à agrandir sa ferme pour accueillir plus d’un millier de poussins qu’il élève de nos jours. Une réussite fulgurante en seulement une année. « Depuis le début de mes activités, j’ai toujours atteints mes objectifs », dit-il.
Du rachat des poussins à des grossistes, Amadou importe lui-même des poussins désormais depuis Dakar (Sénégal) et au Pays-Bas pour les revendre à des aviculteurs locaux. Son entreprise, « Faguibine Poussins », qu’il gère, s’occupe du placement de ses poussins et de la gestion de la vente de ses poulets de chair et des œufs. Car en plus des poulets de chair, il fait aussi des pondeuses.
Ambitieux, il compte se lancer dans l’achat d’incubateur pour importer les œufs et les éclore sur place. Selon lui, il y a de la place dans ce secteur qui crée de nombreux emplois. « Les études, c’est pour utiliser les connaissances acquises, les mettre en pratique dans la vie active et non d’exercer coûte que coûte ce que l’on a étudié », assure t-il.
Celui qui se félicite de la décision du gouvernement d’interdire l’importation des poulets congelés au Mali, invite les jeunes à s’investir dans des secteurs porteurs tels que l’aviculture. « Le business rapporte plus que les emplois salariés au Mali », affirme le jeune aviculteur.
Abouba Fofana
Source: Le Repère