Le secrétaire général du ministère du Développement rural, Lassine DEMBÉLÉ, a présidé, hier jeudi 16 septembre, au Conseil national du patronat du Mali, le lancement du Projet agriculture écologique et biologique (AEB-Mali) phase II 2021-2023. C’était en présence du président du comité de pilotage du Projet agriculture écologique et biologique, Moussa DIAWARA ; du représentant de l’APCAM, Yaya KANÉ ; et, de plusieurs acteurs du domaine.
Le lancement du projet agriculture écologique et biologique (AEB-Mali) a été fait sous le thème : « Institutionnalisation de l’agriculture biologique et écologique dans les politiques agricoles du Mali ».
L’objectif de l’AEB est de contribuer à l’intégration de l’agriculture écologique et biologique dans les systèmes nationaux de production agricole à l’horizon 2025 et d’améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, l’accès aux marchés et le développement durable.
Cette phase II repose sur quatre piliers, à savoir : recherche et connaissances appliquées ; communication et vulgarisation de l’information ; développement des chaines de valeur et des marchés ; et, la gestion, coordination et gouvernance.
Au Mali, le consortium Alliance pour l’Agriculture écologique et biologique est composé de quatre partenaires partageant les mêmes visions du développement durable, à savoir l’ONG AMSD, l’ONG BACIR, la faitière de coopérative UPSB, sous la coordination de la Fédération nationale des producteurs de l’Agriculture biologique et équitable du Mali.
Prévu pour une durée de 5 ans, ce projet privilégie une approche à la fois globale, inclusive et innovante pour accompagner la transition agro écologique au Mali dans une dynamique de croissance économique soutenue et plus productive.
Le secrétaire général du ministère du Développement rural a souligné la volonté des autorités de la Transition de ne ménager aucun effort pour promouvoir la transition Agro écologique et l’agriculture biologique au Mali. Il a rappelé que le Projet Agriculture écologique et biologique est une initiative historique en Afrique qui est motivée par les défis liés à l’Agriculture, le regain d’intérêt et l’engagement des chefs d’État à soutenir l’Agriculture, en général, et l’agriculture écologique et biologique, en particulier.
M. DEMBÉLÉ a évoqué le lien faible entre les institutions de recherche et l’industrie, l’insuffisance des ressources financières pour mener à bien des stratégies de l’AEB et les effets des changements climatiques qui ont rendu les systèmes agricoles plus vulnérables.
Aussi, a-t-il déploré l’absence de politiques nationales intégrant l’AEB qui constitue une contrainte majeure à la réalisation des bénéfices multifonctionnels de l’AEB et la capacité pour les gouvernements à développer des systèmes agricoles durables, résistants et productifs.
PAR MODIBO KONÉ
Source : Info-Matin