Ce sont 240 producteurs et productrices de la zone cotonnière du Mali qui ont reçu leurs attestations, mardi dernier, au terme d’une série de formations sur les pratiques agro-écologiques et les innovations issues de la recherche du développement.
Treize modules ont été dispensés durant six semaines, en raison de 40 personnes formées par semaine. La cérémonie de clôture s’est déroulée au Centre international de formation en agro écologie paysanne «Nyeleni» de Sélingué, sous la présidence du ministre du Développement rural, Modibo Keïta. C’était en présence du 1er vice-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Doumbia, du coordinateur du Projet d’appui à la transition agro-écologique des systèmes de production en zone cotonnière du Mali, Souleymane Traoré.
Élus des sociétés coopératives, animateurs paysans, producteurs, conseillers agricoles, ils auront la lourde tâche de vulgariser ces savoir-faire appris auprès de leurs collègues. Ces sessions de formation ont été initiées dans le cadre du Projet d’appui à la transition agro-écologique des systèmes de production en zone cotonnière du Mali. Il est financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 12,1 milliards de Fcfa et le gouvernement du Mali. Sa durée est de 4 ans.
L’objectif du projet est de constituer une ressource humaine capable de diffuser les bonnes pratiques agro écologies, afin d’améliorer les rendements et les revenues en milieu rural. L’agro écologie est une nouvelle approche de système de production, une technique, qui ouvre de nouvelles perspectives à une agriculture beaucoup plus saine, protectrice de l’environnement, résiliente et réfléchie, a expliqué le ministre du Développement rural. Modibo Keïta a précisé qu’elle mobilise toute l’activité biologique d’une part et favorise d’autre part, le développement du savoir et du savoir-faire local.
Ce qui en fait, selon lui, une alternative beaucoup plus crédible aux intrants chimiques, tels que les engrais chimiques et les pesticides, source de pollution pour l’environnement, couteux et inaccessibles pour les producteurs démunis. À ce titre, les pratiques agro-écologiques stimulent la production et la productivité, offrent des produits de qualité, préservent la santé humaine et animal et aident à conserver l’écosystème, a-t-il noté.
Les bénéficiaires ont promis d’être des ambassadeurs auprès de leurs collègues qui n’ont pas bénéficié de la formation. La cérémonie a pris fin par la remise symbolique des attestations à trois participants.
Envoyé spécial
Yacouba TRAORÉ
Source : L’ESSOR