Pour le chef de l‘État rwandais, l’Union africaine (UA) peut devenir aussi forte et efficace que l’organisation sœur l’Union européenne. Paul Kagame estime cependant qu’il y a plusieurs obstacles à surmonter.
Le président rwandais a livré cette opinion lors d’un entretien avec le site kényan « The eastafrican.co.ke ». L’occasion pour Paul Kagame d’aborder de nombreuses questions inhérentes à l’actualité en Afrique de l’Est, mais surtout de parler de l’avenir de l’Union africaine (UA) dont il a été président en exercice en 2018 avant de céder le témoin à l‘égyptien Abdel Fatah Al-Sissi.
Et d’après le président rwandais, l’UA a un avenir prometteur. L’organisation peut même se placer au même diapason que les autres dont l’Union européenne (UE). « C’est possible que l’UA devienne aussi forte que l’Union européenne ».
Toutefois, nuance M. Kagame, « l’UE compte 28 pays, alors que le continent africain en compte 55. Il sera alors plus difficile à rassembler 55 pays que de réunir 28 États ».
Un défi qui peut être relevé, à condition que des organisations sous-régionales dont la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ou la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) se consolident en leurs seins et deviennent efficaces.
« Nous pouvons le faire de nombreuses façons. Par exemple, si vous prenez ces blocs régionaux, plus ils se rapprochent, plus il devient facile de les réunir, et donc de rassembler tout le continent. Nous devrions procéder pas à pas, aussi concrètement que possible », a souligné le dirigeant rwandais.
Le passage de Kagame à la tête de l’UA a été marqué par la signature en mars à Kigali, d’un accord sur la Zone de libre-échange (ZLEC) en Afrique.
camer.be