Réflexions sur la libre circulation des personnes et des biens
Freddy AGNIDOZAN
Des décideurs politiques, des praticiens de haut niveau, des universitaires, des membres de la société civile, des journalistes et plusieurs représentants d’organisations, prennent part aux travaux du forum scientifique de l’UEMOA, qui s’ouvrent ce lundi 07 octobre à Ouagadougou.
‹‹Ensemble, relevons le défi de la libre circulation des personnes et des biens dans un espace communautaire sécurisé››, c’est le thème retenu pour meubler les échanges au cours de ces réflexions, qui coïncident avec la commémoration du 25è anniversaire de l’UEMOA.
À l’ouverture officielle de ce forum, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima, est revenu sur les avancées notables enregistrées par l’organisation. Concrètement, l’UEMOA a adopté la directive relative à la mobilité des étudiants au sein de l’espace. Une mesure qui permet à tout apprenant d’un Etat membre, de s’inscrire et de poursuivre les études partout dans les universités publiques de l’Union au même titre que les nationaux.
Des directives relatives à la circulation et le libre établissement des professionnels de l’espace s’agissant notamment des médecins, chirurgiens-dentistes pharmaciens, artchitectes, experts comptables, avocats, ont également vu le jour.
A cela, s’ajoute l’institutionnalisation d’un visa unique, suivie de l’adoption d’un Acte additionnel qui définit la politique commune de l’UEMOA, notamment dans le domaine de la circulation et du séjour des personnes provenant des pays non-adhérents à l’Union.
Cependant, les attentes sont encore loin d’être satisfaites. Pour le président de la Commission de l’UEMOA, il reste encore beaucoup à faire.
« Les difficultés subsistent et font que notamment, le niveau des échanges intracommunautaires demeure encore faible (autour de 11 %) au regard des attentes de l’UEMOA », a laissé entendre, Abdallah Boureima. Il ajoutera que les textes relatifs au droit d’établissement ne sont pas pleinement appliqués par les Etats. L’insécurité grandissante et multiforme, constitue également selon lui le talon d’Achille de l’espace communautaire.
Pour le président de la Commission de l’UEMOA, le forum scientifique prévu pour deux jours doit être l’occasion d’évaluer les outils et les pratiques de l’Union, face à la problématique de la libre circulation des personnes et des biens.
Toutefois M. Abdallah reste convaincu que les échanges accoucheront de nouvelles recommandations répondant véritablement aux préoccupations sécuritaires de l’Union et de ses populations.
Source: lespharaons