Vingt-cinq députés ont été temporairement suspendus après les violences au Parlement mardi 17 mai. Des heurts ont à nouveau éclaté dans l’hémicycle après que des députés du parti radical de Julius Malema ont tenté d’empêcher le chef de l’Etat de s’exprimer. Ils refusent de reconnaître Jacob Zuma depuis ses déboires avec la justice. Ces nouveaux heurts ont choqué de nombreux parlementaires qui estiment que les Combattants pour la liberté économique (EFF) sont allés trop loin.
Des insultes, des coups, des bouteilles qui volent, et des députés brutalement expulsés de l’hémicycle. L’ANC, le parti au pouvoir, a appelé à des poursuites judiciaires contre les députés du parti de Julius Malema, jugés irrespectueux vis-à-vis du président Jacob Zuma.
Mais pour Dali Mpofu, des Combattants pour la liberté économique (EFF), c’est l’expulsion brutale des députés de son parti qui est inacceptable. « Quoi qu’on en dise, hurler est une forme de protestation pacifique. Peut-être est-ce bruyant, militant, mais vous ne pouvez pas utiliser la violence contre des représentants élus qui protestent de cette façon. L’Etat est devenu violent et répressif », argumente-t-il.
Une opposition efficace ?
Plusieurs partis d’opposition ont d’ailleurs condamné le chaos, jugeant l’attitude des députés du parti radical extrême. Mais pour Lesiba Teffo, analyste politique, le parti de Julius Malema représente une vraie opposition dans l’hémicycle. « Même s’ils ont un comportement peu parlementaire, il faut reconnaître qu’ils suscitent un débat et réussissent à faire avancer les choses avec leur attitude provocatrice. La vraie question est plutôt, comment en sommes-nous arrivés là ? Aurions-nous ce genre de chaos si nous n’avions pas un président compromis qui préside l’Assemblée ? » Souligne-t-il
Les députés du parti radical ont donc été temporairement suspendus, mais ont promis de réitérer la prochaine fois que le chef de l’Etat sera au Parlement.
Source: RFI