La société sud-africaine de protection des animaux (NSPCA) tente d’empêcher la tenue d’une grande chasse en battue controversée, dans le nord du pays, où des centaines d’animaux doivent être abattus tout au long de la semaine par des chasseurs, a-t-on appris lundi.
«Nos équipes ont obtenu un mandat pour avoir accès aux fermes pour les quatre prochains jours. Soyez certains que nous allons faire tout notre possible pour pouvoir arrêter cette chasse», indiquait lundi après-midi un message sur la page Facebook de la NSPCA qui va pouvoir dépêcher des inspecteurs sur place.
Ce mandat leur a été accordé par une cour de justice sud-africaine. Les inspecteurs espèrent constater des actes de cruauté envers les animaux, ce qui leur permettra par la suite de porter plainte contre les organisateurs.
Au cours de cette chasse, qui doit s’étendre sur une semaine et qui se déroule près de la commune de Alldays dans la province du Limpopo (nord), sur des réserves privées, les animaux sont traqués et rabattus vers des chasseurs postés en embuscade sur des plates-formes de tir spécialement construites pour l’occasion.
Bien que légal, ce mode de chasse fait polémique car les animaux en mouvement sont parfois seulement blessés par les chasseurs et laissés ensuite agonisant dans la nature.
«Les animaux n’ont aucune chance d’éviter le massacre et les chasseurs ne peuvent s’assurer qu’ils ont réussi un tir parfait», dénonce la NSPCA, qui a déploré le début de cette grande chasse au cours de laquelle «des centaines d’animaux» doivent être abattus, selon elle.
«Nous pouvons confirmer que 18 animaux ont été tués aujourd’hui dont des oryxs, des élans du Cap, des gnous, des phacochères, des impalas et des céphalophes», précisait d’ailleurs lundi soir l’association sur sa page Facebook.
Cette nouvelle controverse autour de la chasse en Afrique Australe survient quelques semaines après la mort du lion Cecil, emblématique félin du parc national zimbabwéen de Hwange, qui avait été abattu par un chasseur à l’arc américain, début juillet, causant une virulente polémique dans le monde entier.
Source: Journal de Montreal