Plusieurs milliers de personnes ont assisté vendredi au retour de la dépouille de l’icône controversée de la lutte anti-apartheid Winnie Mandela à son domicile du township de Soweto, prélude aux funérailles nationales qui y sont prévues samedi.
L’ancienne épouse du premier président noir de l’histoire de l’Afrique du Sud, feu Nelson Mandela, est décédée le 2 avril à l’âge de 81 ans des suites “d’une longue maladie”.
Le gouvernement a décrété un deuil national jusqu’à samedi.
A la veille de cette cérémonie, le cercueil de la “Mère de la nation” a été escorté en grande pompe vendredi après-midi de la morgue jusqu’à sa maison de Soweto, dans la banlieue pauvre de Johannesburg, où elle avait choisi de continuer à habiter.
“Nous sommes ici pour lui dire une dernière fois adieu. C’est un moment historique”, a déclaré à l’AFP James Bhengu, venu avec ses deux enfants assister au passage du cortège funéraire.
“Je veux qu’ils connaissent l’histoire et le combat de Winnie”, a-t-il ajouté, “elle représente la force, la résilience et le courage”.
Précédé par des motards de la police, le convoi a été acclamé tout au long du parcours par de nombreux spectateurs.
Le cercueil de “Mama Winnie”, recouvert du drapeau sud-africain, a été porté jusqu’à son domicile, d’où il partira samedi à l’aube pour le stade du quartier d’Orlando où se tiendra la cérémonie, présidée par le chef de l’Etat Cyril Ramaphosa.
Pendant les vingt-sept années d’emprisonnement de Nelson Mandela, “Winnie” est devenue l’égérie de la lutte anti-apartheid.
Mais, dans les années qui ont précédé la chute de l’apartheid en 1994, elle s’est attirée de vives critiques pour ses appels à la violence et les méthodes musclées de sa garde rapprochée.
Slate Afrique