Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Afri’actu : La sécurité du Sahel et celle de l’Europe étroitement liées !

«A l’issue de consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, la France prend acte des engagements des autorités maliennes de transition » endossés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et a « décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier ».  Cette annonce de Paris, ce vendredi  02 juillet, à travers son ministre des Armées,  ne doit guère surprendre.  D’autant que la présence française  en Afrique n’est  pas pour simplement  aider les Africains dans la lutte contre le terrorisme, mais surtout  pour  la sauvegarde de  ses propres intérêts géostratégiques et économiques.

 

La France est militairement présente au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane avec plus de 5000 soldats. Mais le président Emmanuel Macron avait  récemment annoncé un prochain désengagement progressif de la France du Sahel et la suspension de sa coopération militaire avec le Mali après le coup de force contre les premières autorités  de la Transition malienne.  Un dispositif  resserré européen dénommé  « TAKUBA », focalisé sur la lutte antiterroriste et l’accompagnement au combat des armées locales, doit se substituer  à Barkhane.  La France considère  que  cette  mutation ne signifie nullement  son  départ du Sahel  dans le cadre  de ses opérations de contre-terrorisme.  D’autant que la  ministre française  des Armées estime  que  l’Europe a  une responsabilité  collective de sécuriser son flanc sud (le Sahel). Afin que celui-ci  ne devienne  « une zone de refuge et d’expansion » pour les groupes terroristes.

En  d’autres termes,  cela est une reconnaissance que la sécurité de l’Europe  est étroitement  liée à  celle du Sahel. Celle-ci  constituant  une frontière naturelle de l’Europe.  La France ne pouvait donc pas, si elle veut  réellement  œuvrer dans  la lutte contre le terrorisme international, faire fi de cette réalité géopolitique.  Il s’avère donc  que  le  maintien de sa coopération militaire  avec le Mali n’est  pas de la philanthropie mais  de la realpolitik.

Toutefois,  les pays du Sahel, notamment le Mali,  doivent dorénavant faire de la  présence des forces extérieures une véritable opportunité pour renforcer leurs armées nationales.   Ce qui permettra à chaque pays de sécuriser  l’entièreté de ses frontières. Afin que les personnes et les biens soient sécurisés. Emmanuel Macron n’a-t-il pas récemment  indiqué  que « la présence durable dans le cadre d’opérations extérieures de la France ne peut pas se substituer au retour de l’État et des services de l’État, à la stabilité politique et au choix des États souverains » ?

Gaoussou Madani Traoré

Source : Le Challenger

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance