Après la découverte sur les réseaux sociaux d’une lettre de l’Institut national de Recherche en santé publique (INRSP) ordonnant le retrait d’un échantillon de ‘’thé Achoura’’ impropre à la consommation, la nouvelle de la mauvaise qualité de la marque a très vite fait le tour de la ville.
Lors d’un point de presse organisé le jeudi (4 mars 2021) à l’INSP, le Directeur de l’Institut Pr Akory Ag Iknane a rassuré les populations. «L’échantillon positif à l’aflatoxine n’existe plus, déjà certainement consommé» a expliqué Pr Akory Ag Iknane.
«L’échantillon positif à l’aflatoxine n’existe plus, déjà certainement consommé…», c’est par ces propos que le Directeur de l’Institut national de santé publique Pr Akory Ag Iknane rassure sur la marque de thé Achoura dont un échantillon retrouvé dans un magasin de la place s’est avéré positif à une substance nocive appelée l’aflatoxine. Selon le Directeur de l’INSP, un seul échantillon parmi des milliers d’autres s’est révélé positif à l’aflatoxine et cela ne veut pas dire que les autres sont impropres à la consommation.
«L’aflatoxine peut se retrouver dans les aliments lorsque les conditions de stockage ne sont pas les meilleures», a expliqué Professeur Akory. Et il s’est avéré que l’échantillon impropre à la consommation était en contact avec d’autres produits dont des engrais dans un magasin. « Beaucoup d’arachides ont été positifs à l’aflatoxine mais on ne va pas demander aux populations de ne pas manger de l’arachide», soupire Pr. Akory. Il est important de rassurer les populations car le rôle de l’Institut national de santé publique n’est pas de créer la panique mais plutôt protéger les Maliens, en assurant une veille sanitaire des aliments. Et le Directeur de l’INSP s’est montré disponible à rassurer les populations maliennes.
Chargé d’assurer la sécurité sanitaire des aliments afin de protéger les populations maliennes contre tout risque ou danger lié à la consommation d’origine animale ou végétale, l’Institut national de santé publique (INSP) s’est investi dans l’analyse du produit de cette marque après avoir reçu une correspondance française portant des soupçons sur une partie du produit transitant par ce pays. Les investigations de l’INSP ont ainsi abouti à la découverte d’un échantillon positif sur des milliers. Et conformément à la réglementation, l’INSP a écrit au ministère de l’Agriculture (le thé étant un produit agricole) pour demander le retrait de l’échantillon toxique. Mais cette correspondance s’est retrouvée sur les réseaux sociaux.
«Nous avons vu la publicité monstre qui en a été faite, ça ne devrait pas l’être, car notre rôle n’est pas de paniquer la population», regrette Akory Ag Iknane. En envoyant un courrier au service compétent, l’INSP a souhaité que le secret professionnel soit respecté, mais l’affaire a défrayé la chronique. Se sentant contraint d’intervenir pour calmer le jeu, le directeur de l’INSP s’est montré gêné à animer ce point de presse sur un sujet qui ne devrait pas faire l’objet d’une communication. «Le rôle de l’institut est de faire en sorte que les gens aient une alimentation saine, l’objectif n’est donc pas de faire la promotion d’un produit encore moins entraver son activité économique», a-t-il expliqué auparavant, avant de rentrer dans le vif du sujet.
Oumar Alpha