L’on se croirait à un conte de fée en écoutant les faits dans son déroulement. Mais lorsque nous analysons l’affaire de long en large, une confusion est mise en évidence. L’ombre de Moussa Oulé Diallo conseillé suprême plane sur le dossier, attitude demeurant une faute professionnelle dans l’univers judiciaire.
Les faits :
SISSOKOLA est une grande famille située non loin de l’ECICA et se localise dans l’ancienne rue 6 angle 3 dans le quartier populaire de Medina-coura. L’acquisition de ce lot de construction habitable date de l’époque coloniale et de la fondation de ce quartier en 1922. Le propriétaire légitime n’étant autre que feu Samba Sissoko premier planton du gouverneur Clozel à Koulouba. Le vieil homme originaire de la région de Kayes doit sa venue à Bamako suite au transfert de la capitale du Soudan français de Kayes à Bamako intervenu en 1907. Il résidait dans une annexe du palais du gouverneur actuel palais présidentiel. C’est là où ses premiers enfants naquirent. Devenu propriétaire il déménagea à Medina-coura pour rapprocher ses enfants de l’école française ceux-ci fréquentaient l’école de la République. Un de ses fils feu Sadio Sissoko née en 1924 est camarade de promotion de l’écrivain Seydou Badian Kouyaté à l’école de la République de Bagadadji. Au décès de samba Sissoko, le titre de propriété fut remis à son premier fils Mamadou Sissoko au compte de la grande famille Sissoko comme l’exige le droit d’ainesse dans nos traditions ancestrales. Lorsque ce dernier fut victime d’une maladie mentale, il remit le document à son jeune frère Boubacar Sissoko commis de profession dans l’administration coloniale. Quelques temps plus tard Boubacar Sissoko rendit l’âme. Au retour de soin de son frère ainé (Mamadou Sissoko), le fils du défunt (Boubacar Sissoko) du nom d’Abdoul Karim Sissoko magistrat de formation remis les documents en main propre à Mamadou Sissoko. Précisons que le titre de propriété était établit au nom du propriétaire légitime feu Samba Sissoko.
En 1992, Mamadou Sissoko détenteur du document original de la maison rendit à son tour l’âme. Pendant douze longues années il ne fut point question des documents de la maison qui se trouvaient dans les affaires personnelles du défunt gardés par ses enfants.
En 2004, à la grande surprise générale des descendants de feu Samba Sissoko, le fils de feu Mamadou Sissoko du nom de Moussa Sissoko se pointa avec un faux document établi on ne sait sur quelle base au nom de son père pour imposer aux héritiers de feu Samba Sissoko que son père demeurait le propriétaire de la maison familiale en demandant l’expulsion des autres héritiers. Pour se faire bonne conscience il avança que le document original a disparu. Muni d’un faux et usage de faux il voulut coûte que coûte asseoir sa suprématie sur une maison dont son père parmi tant d’autre n’est qu’un héritier. Or, les fils de feu Samba Sissoko héritiers par leur rang avaient chacun construit leur concession dans la demeure familiale et vivaient pratiquement avec femmes et enfants. Un véritable marathon judiciaire sans fin commença alors.
Comment les héritiers : Boubacar Sissoko, Ousmane Sissoko, Sadio Sissoko et Birama Sissoko et leurs ayants droits peuvent-ils partir sur la base d’un document dont la légitimité pose problème ?
De nos jours les petits enfants de feu Mamadou Sissoko défrayent la chronique par leur agissement. Ils s’acharnent sur l’affaire oubliant que feu Mamadou Sissoko, n’a jamais revendiqué la paternité de la concession.
Le feuilleton judiciaire n’a pas fini de montrer tout son véritable visage depuis plus d’une décennie. Un nouvel élément est entré dans la danse depuis quelques années.
La petite fille de feu Mamadou Sissoko en complicité avec un certain magistrat qui a même siégé au tribunal pour juger cette affaire. Or, la relation qui existe entre le juge Moussa Oulé Diallo et la fille de feu Mamadou Sissoko est connus de plus d’un. Toute chose condamnable pour la juridiction car il devient alors juge et partie à la fois. Une interrogation taraude les esprits. A quoi sert la justice ?
Aujourd’hui, à Medina-coura tout le quartier attend avec impatience l’explosion de la vérité et l’implication du premier magistrat de la République du Mali son Excellence Ibrahima Boubacar Keïta pour la simple raison que la justice a montré ses limites pour trancher cette affaire. A défaut on aurait pu croire à une manœuvre souterraine pour que la vérité ne se manifeste jamais dans cette affaire.
Affaire à suivre
Dougoufana Kéita
Source: La Sirène