Le jeu de cache-cache continue visiblement entre l’activiste Rasbath et ses adversaires. Le dernier incident en date est le saccage du dispositif mis en place pour son intervention « hors radio », les antennes lui étant provisoirement interdites.
La conférence (si on peut l’appeler ainsi) qu’il s’apprêtait à animer n’avait pas eu l’aval des autorités, et lui-même, selon RFI, était disposé à y renoncer quand des motocyclistes sont arrivés et ont commencé à casser tout sur leur passage. Qui sont les auteurs de ce saccage ? Il n’en savait rien, mais a décidé de porter plainte contre X. Pour son compagnon de lutte, A. Niang, Rasbath « dérange les autorités », pendant que lui-même considère cet incident comme « une victoire ». Sur ces adversaires. Qui sont-ils ? Ils sont apparemment nombreux : les pouvoirs publics, certains membres du gouvernement pris individuellement, des hommes d’affaires d’ASAM et autres. En somme, l’activiste devra tenir tête à un monde de puissants, et cela est loin d’être gagné d’avance. L’équation est d’autant plus complexe qu’avec le seul Etat, on sait au moins à qui on a affaire ; mais avec des motocyclistes venus d’on ne sait où, difficile de se battre…dans un nuage de fumée. C’est donc ce côté obscur que Rasbath devrait craindre plus. La logique est simple : « œil pour œil, dent pour dent ». D’un côté on invoque la liberté d’expression, de l’autre le droit de protéger sa réputation, sa famille, et pourquoi pas son honneur en l’absence de tout jugement et donc du point de vue de la présomption d’innocence ? Dans tous les cas, ce jeu de cache-cache n’a que trop duré. Il est grand temps pour les autorités, en collaboration avec la Haute Autorité de la Communication, de prendre les textes qui s’imposent afin d’édifier tout un chacun sur ses limites.
La Rédaction