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Affaire Paramount : Un vrai faux scandale politico-judiciaire

Le caractère politique des personnalités qui sont visées par ces mandats est indéniable. Il n’a échappé aussi à personne que la dernière loi électorale, tailladée par le CNT, avait même anticipé en insérant discrètement dans son dispositif l’élimination de toutes personnes poursuivies avant même leur condamnation. Un hasard ? Ces faits n’ont pas l’air de coïncidences.

 

A la faveur des remaniements, plus de 7 ministres et plus de 4 Premier ministres ont côtoyé ce dossier Paramount. Pourquoi alors ces 3 personnalités triés sur le volet et la présence d’un banquier pour parfaire un scénario de culpabilité crédible pour les non-initiés ?

 

Sous l’angle judiciaire, la Cour Suprême a bien le droit de lancer des mandats d’arrêt internationaux. Mais ces mandats doivent être causés et justifiés. Il s’agit là d’une mesure extrême aux conséquences multiples mais aussi diffamatoires et les éléments du dossier doivent le justifier amplement sinon le Mali serait en face d’un abus de justice. Mais dans cette procédure et à ce stade, on se demande même de qui vient la plainte ? Est-ce que c’est suite à un rapport d’inspection ou d’audit ? Vérifications faites, ni le Végal ni le Contrôle général des Services publics, encore moins une structure d’inspection de l’Etat n’ont connu ou transmis ce dossier à la justice.

 

Aussi, le doute se fait sur une éventuelle instrumentalisation dans l’opinion. Nos plus hautes juridictions jouent gros dans la gestion de cette affaire comme dans les anciens dossiers en cours. L’on se souvient que l’un a vu l’ancien Premier ministre et ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, mourir en détention. D’autres anciens ministres sont en détention indéfiniment et sans jugement. Cela ne rassure pas le justiciable.

 

C’est l’image, l’indépendance et l’intégrité de la justice malienne qui sont en jeu. Nulle place ne doit être faite à l’instrumentalisation que le peuple et la justice divine jugeront pour l’histoire. Une chose est certaine, la présomption d’innocence est consacrée par le droit et nul ne peut être présumé coupable sans avoir été jugé définitivement.

 

Bazoumana KANE

Source : L’Alterte

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