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Affaire du recrutement des enseignants-chercheurs au Mali: un candidat malheureux réplique au ministre KEITA

Dans un document transmis à notre rédaction, intitulé «Réplique et démentis des propos tenus devant les médias par le ministre de l’enseignement supérieur à travers son secrétaire général, le Dr Amaou OUANE, sur l’affaire du recrutement des enseignants-chercheurs au Mali, un candidater malheur tance le Chef du département et l’invite à une amende honorable dans cette affaire. Dramane N’Tji SAMAKE, puisque c’est de lui qu’il s’agit, revient sur cette affaire qui a défrayé la chronique ces derniers temps et rejettent les explications fournies par le Pr Amadou KEITA, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

 

«Après la vague de dénonciations des résultats, au lieu d’une réaction de mea culpa à travers des mesures conservatoires comme le cas des logements sociaux, le soit disant « intègre » ministre Amadou Keita, par le canal de son Secrétaire général, a plutôt préféré s’adonner à cœur joie, à un exercice médiatique de justification de sa forfaiture qui l’enfonce davantage », peut-on lire dans ce document.

REPLIQUE ET DÉMENTIS DES PROPOS TENUS DEVANT LES MEDIAS PAR LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A TRAVERS SON SECRETAIRE GENERAL, LE DR AMAOU OUANE, SUR L’AFFAIRE DU RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS AU MALI.

Résultats du concours de recrutement des Enseignants-chercheurs au Mali : Quand le tripatouillage prend le dessus dans les Universités du Mali
Lancé il y a environ six mois, les résultats du concours de recrutement des Enseignants-chercheurs ont été proclamés le jeudi 6 octobre 2022 plus d’un mois après la date annoncée par le cabinet du ministère (journal télévisé de l’ORTM du 2 juillet 2022) de l’Enseignement supérieur.
Dans une interview accordée à l’ORTM lors des épreuves dudit concours, le ministre Amadou Keita avait prôné la transparence, l’égalité, la sincérité comme des règles à suivre pour que les résultats qui sortiront du processus de recrutement soient acceptés de tous. Mais à la grande surprise de plusieurs personnes, c’est le contraire qui s’est produit dans certaines Universités comme l’USJPB, l’USSGB, l’IPR/ISFRA, etc. En effet, selon plusieurs sources dont le Collectif des Docteurs Vacataires, les résultats du 6 0ctobre 2022 sont marqués du sceau de l’injustice, de l’inégalité de traitement, de favoritisme, de népotisme, de clientélisme, de clanisme, de corruption, de parrainage et autres comportements indignes. Et, c’est dans la consternation et la désolation que beaucoup de candidats ont appris les résultats du concours de recrutement des Enseignants-chercheurs. Pour ces personnes dans ces Universités, les résultats objectifs donnés par les conseils scientifiques et pédagogiques sur les dossiers des Docteurs ont été totalement tripatouillés dans plusieurs spécialités, on ne sait comment et par qui ?
Après la vague de dénonciations des résultats, au lieu d’une réaction de mea culpa à travers des mesures conservatoires comme le cas des logements sociaux, le soit disant « intègre » ministre Amadou Keita par le canal de son Secrétaire général a plutôt préféré s’adonner à cœur joie, à un exercice médiatique de justification de sa forfaiture qui l’enfonce davantage.
Dans les lignes qui suivront, les cas de magouille à l’USJPB serviront de moyens pour balayer les propos mensongers du ministre de l’Enseignement supérieur (et ses complices) tellement que ses arguments avancés sont méprisants et ne tiennent pas. Cette situation jette encore le discrédit sur les résultats en question car, les manquements multiples sont décelables à plusieurs niveaux.
A qui profite la magouille ? Les réponses à cette question justifient le feuilleton de la forfaiture.
EPISODE 1 DE LA FORFAITURE : LE TRIPATOUILLAGE DES TEXTES
D’ abord, dans le but de réaliser le coup de forfaiture préméditée, la « Bande Amadou » a procédé à une manipulation des textes encadrant le recrutement dans l’Enseignement supérieur en les faisant dire ce qu’ils ne contiennent pas. En effet, pour servir de moyens de justification à leurs comportements indignes, le ministre et ses complices se sont servi de l’Arrêté 2013-3116 /MESRS-SG du 31 juillet 2013 dans son sens inverse. Ledit Arrêté en ses articles 3 et 4 prévoit bien des critères objectifs de recrutement mais tout sauf ceux ayant motivés les résultats de la « Bande Amadou ». Autrement dit, le Comité mis en place au niveau du Ministère de l’Enseignement en a fait à sa guise en inventant par exemple le fameux nouveau critère de sélection qui est « le nombre de communications physiques… » qui ne figure ni dans l’Arrêté de 2013 ni dans le communiqué d’ouverture du concours. Alors depuis quand un comité de « sélection » peut botter en touche le contenu d’un Arrêté (règle générale) pour recourir à ses désirs malveillants ? S’agissant du critère de distinction honorifique, pourquoi le communiqué d’ouverture du concours n’en parle pas ? Pourquoi le Rectorat de l’USJPB lors du dépôt des dossiers a refusé toutes autres pièces en disant s’en tenir à celles figurant dans le communiqué d’ouverture du concours malgré l’insistance de plusieurs candidats qui en possédaient ?
Vu ces questions, on voit que le coup était prémédité. Ce sont les pièces demandées qui devaient être considérées pour départager les candidats un point un trait. Il n’est fait recours à d’autres considérations subjectives du comité de « sélection » que lorsque les candidats sont en égalité parfaite sur tout ce qui avait été demandé comme pièces à fournir. Ce qui n’était pas le cas entre les candidats à l’USJPB pour ce concours.
En effet, le conseil scientifique et pédagogique ayant siégé au niveau du Rectorat de l’USJPB dans son rapport (PV) objectif et motivé a procédé au classement par ordre de mérite des candidats dans toutes les spécialités. On nous apprend que ce rapport s’est volatilisé mais heureusement que certains membres avisés du conseil pédagogique en gardent les traces qui seront à coup sûr dévoilées au grand public bientôt.
Pire, contrairement à ce que veut faire croire la « Bande Amadou Keita » à l’opinion publique, le comité mis sur pied dans son ministère n’a aucun pouvoir de recrutement des Maîtres-assistants au nom du principe de l’autonomie des Universités dans de ce domaine. C’est pourquoi, les Universités reçoivent les dossiers de candidature des Docteurs sinon pourquoi perdre tout ce temps et cette énergie en les traitants au Rectorat et non à la Direction des ressources humaines du secteur de l’éducation ?
Pire encore monsieur le Ministre, les Vice-recteurs ayant siégé dans votre fameux Comité étaient aussi les mêmes qui ont présidés les travaux de recrutement au niveau de leur Rectorat respectif. Dans ce cas, comment un résultat totalement différent de celui des Rectorats a pu sortir de chez vous ? Quel amateurisme ? Où est la cohérence ? ALLAH AKBAR !
Monsieur le ministre votre fameux comité n’est nullement un organe de recrutement, il est lié par les conclusions techniques du conseil scientifique et pédagogique des Rectorats. C’est pourquoi, il n’a pas de grille d’évaluation des candidats. S’il y en a, dites-nous quels sont les différents points pour chaque critère. Par exemple, cinq (5) ou dix (10) ans d’expérience dans l’enseignement correspond à combien de points ? Dix- sept (17), sept (7) ou cinq (5) articles équivalent à combien de points ?
Vous ne pourrez pas répondre, reconnaissez la forfaiture de votre « Bande », rendez le tablier et descendez du Bateau patriotique de la Transition !
EPISODE 2 DE LA FORFAITURE : LE TRIPATOUILLAGE DES RÉSULTATS
Ensuite, après avoir tripatouillé les textes, un boulevard de corruption s’ouvrait à la « Bande Amadou » pour procéder au choix de plusieurs Maîtres-assistants selon les affinités de toute sorte. Ainsi, à l’USJPB, certains candidats déclarés « admis » sont loin d’être les meilleurs et les plus méritants. Pour ce faire, les critères de transparence, de crédibilité, de déontologie, de sincérité, d’égalité et d’équité ont pris la porte.
En effet, l’ « admission » de certains est tout simplement liée au fait qu’ils sont considérés comme des « petits » du moins des « protégés » de certains responsables universitaires qui foulent aux pieds toutes les règles déontologiques et d’impartialité dans les recrutements. Autrement dit, pour être enseignant- chercheur à l’USJPB ou ailleurs, il faut être « rattaché » à quelqu’un ou du moins avoir « un parrain ». En Droit privé, en Droit public et en Sciences administratives et politiques les critères de spécialité, de l’expérience dans l’enseignement, de nombres de publications, de la correspondance du Diplôme du postulant et du poste ouvert n’ont rien servi dans le choix des « admis ». Monsieur le secrétaire général, « on aurait eu écho que votre fameux comité aurait falsifié le résultat des travaux du conseil scientifique et pédagogique ayant siégé au niveau du Rectorat de l’USJPB. En sciences administratives et politiques, les candidats qui remplissaient convenablement les critères, ont été injustement écartés au profit des candidats moins méritants. En droit privé, les candidats non sélectionnés par le conseil scientifique et pédagogique ayant siégé au niveau du Rectorat, sont les admis de votre résultat monsieur le secrétaire général. En droit public, c’est pareil voire même pire car un dossier de candidature rejeté par le conseil scientifique et pédagogique ayant siégé au niveau du Rectorat pour défaut de profil de formation, figure parmi les admis de ladite spécialité alors que ce dossier de candidature était déposé dans une autre spécialité différente du droit public. Les deux autres, loin du profile de droit public, sont les admis au détriment de ceux ayant le profil recherché et remplissant convenablement tous les critères. En droit écologique international et développement durable, le choix était sciemment prémédité » (anonymat). Le monde a vraiment l’enfer dans le cœur ! Des candidats ont été sacrifiés injustement comme pour dire, Tant pis pour les fils de pauvres ! Mais les preuves sont là, elles parleront bientôt ! C’est frustrant, Ayé sabali , Allah be yi koyiiii!
EPISODE 3 DE LA FORFAITURE : ESSAYEZ DE CONTENIR LA FRUSTRATION DE CERTAINS RESPONSABLES UNIVERSITAIRES
Pour ne pas recevoir la foudre de certains responsables de l’USJPB, le troisième plan a consisté à associer tout le monde au partage du gâteau en mettant en contribution la Direction des ressources humaines du secteur de l’éducation pour distribuer certaines places pour le recrutement par voie de concours . Pour cela, la DRH a pleinement joué son rôle de numéro 10 doué dans l’accomplissement des missions de corruption dans les différents recrutements dans le secteur de l’éducation. Il est temps de démanteler ce réseau mafieux qui sévit depuis la création de la DRH.
Concernant les Assistants, la magouille (ou le partage du gâteau) est encore presque flagrante. La quasi-totalité des « Admis » (Droit public, Relations internationales par exemple) sont des proches ou commis de ces mêmes responsables (chef de département, Doyens…) de l’USJPB. Ces propulsés enseignants ou ces candidats bombardés assistants sont-ils les seuls intelligents au Mali ? Discrimination ou égalité ? En tout cas, vu la coïncidence, ces questions méritent d’être posées. A famouna !
Au regard de tout ce qui vient d’être dit, on se demande comment de telles pratiques ont pu se faire sous l’ère du professeur Amadou Keita connu pour avoir démissionné sous l’ancien régime de son poste de Directeur de l’Ecole Nationale d’Administration en protestation des pratiques similaires pour sauver son honneur et sa dignité ? La même question peut être posée concernant l’actuel Recteur de l’USJPB le professeur Boureima Kassaye jusque ici connu pour être un homme « intègre » et « intransigeant ». Messieurs, qu’est ce qui a changé entre temps, prière de nous répondre publiquement ?
Une chose est sure, si rien n’est fait, ces pratiques qui commencent à être la règle (cas des logements sociaux, de la CANAM…) peuvent non seulement, remettre en cause les idéaux de transparence des autorités de la transition pour un Mali Kura, mais engendrer également une autre forme de terrorisme vraisemblablement scientifique contre laquelle la diversification des partenaires ne pourra sauver la nation malienne de la ruine.
En tout cas, le Ministère de l’Enseignement supérieur, les Rectorats, la Direction des ressources humaines du secteur de l’éducation, la Direction générale de l’Enseignement supérieur sont tous interpellés ici pour donner des éclaircissements sur cette question qui n’honore personne. C’est le lieu également de lancer un appel et un cri de cœur aux nobles syndicats d’enseignants chercheurs de demander des éclaircissements sur cette affaire qui n’honore pas la corporation que vous défendez sans relâche.
En effet, elle n’honore ni les dirigeants des structures impliquées dans le processus de recrutement, ni les hommes intègres ayant siégés dans les conseils scientifiques et pédagogiques dont les conclusions objectives n’ont pratiquement servies à rien.
Aussi, le président de la Transition, le patriote, Assimi Goita et l’intègre ministre de la justice Mamadou Kassogué sont interpellés pour l’ouverture d’enquêtes administratives et judiciaires afin de situer les responsabilités, remettre les candidats spoliés dans leur droit et sanctionner les coupables.
Par ailleurs, nous interpellons ici, les acteurs de Mali-Kura : le M5-RFP, le mouvement YEREWOLO, les leaders religieux, les chefs coutumiers de Bamako, les partis politiques et l’alliance pour la refondation du Mali, la société civile et toute personne de bonne volonté à s’y impliquer pour sauver le Mali-Kura de ces pratiques indignes que vous avez combattues jusque-là.
Aucune Nation ne peut se construire sur l’injustice, le favoritisme, le mensonge ! Cette fois-ci, des têtes doivent tombées et tomberont incha Allah !
Affaire à suivre pour d’autres détails avec les noms des candidats et leurs mentors devant la presse et le juge …

Par Dramane N’Tji SAMAKE, candidat au recrutement d’enseignant supérieur

Source : Info-Matin
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