En réaction aux différents rapports sur l’achat de l’avion présidentiel et le marché de contrat d’armements, Soumeylou Boubeye Maiga, ancien ministre de la Défense et des anciens combattants, a fait savoir que le président IBK, chef suprême des armées, a été régulièrement informé à toutes les étapes. Si cela s’avérait la réalité, le moindre qu’on puisse dire, est que IBK aurait cautionné d’une manière ou d’une autre les surfacturations mentionnées dans les différents rapports (FMI et Végal). Toutes choses qui font que, désormais, les maliens doutent de la profession de foi du Président Ibrahim Boubacar Kéita de mettre le Mali en marche et d’assurer le bonheur aux maliens. Cependant, certaines questions méritent d’être posées afin d’éclairer la lanterne des maliens par rapport aux problèmes de surfacturations sur l’acquisition de l’aéronef du président et de l’achat des armements. Le président IBK recevait-il de la bonne et vraie information ? A-t-il fermé les yeux sur les surfacturations ? De toutes les façons, l’ex-ministre de la Défense et homme de confiance d’IBK révèle que ce dernier a été régulièrement informé à toutes les étapes.
Les rapports du FMI et du Végal ont étalé au grand jour la mauvaise gouvernance dans notre pays. Si selon le FMI il y a environ 29 milliards de surfacturation, le bureau du vérificateur général, quant à lui, fait état de plus de 38 milliards. Même si l’écart entre les deux montants est assez élevé, les différents rapports ont décelé la mauvaise gouvernance de nos autorités sous la houlette de celui qui avait non seulement fustigé la gestion des autorités précédentes, mais aussi qui avait crié sur tous les toits que désormais rien ne sera comme avant dans la gestion du pays et que l’année 2014 sera celle de la lute contre la corruption. Mieux, le président IBK, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’avait cesse de fréquenter les lieux de prêche et autres évènements religieux musulmans, pour clamer qu’il n’a jamais détourné un franc du denier public. Désormais nous nous sommes rendus compte que tout cela n »était que de la poudre aux yeux. Sinon comment comprendre que, sous le règne de celui qui se croit le plus républicain, le plus honnête et le plus patriote des maliens, une paire de chaussettes puisse être facturée à 10.000F ? Quelle est l’importance particulière des chaussettes dans l’armement ou dans une guerre ? Le président était-il réellement au courant qu’une paire de chaussettes était facturée à cette somme ?
S’il était réellement au courant des différentes surfacturations, nous pouvons dire et cela sans risque de nous tromper, que son slogan « Le Mali d’abord » pour l’honneur des maliens, n’est qu’un slogan populiste et creux, car la plupart de ses actes vont en sens contraire de ce slogan. Qui aurait cru que sous IBK des surfacturations de ce genre auraient lieu ? Le secret de la défense exclu t-il l’honnêteté ?
Décidément, chaque jour, le président de la république, IBK, donne raison à ses détracteurs. L’histoire est entrain de donner raison à tous ceux qui doutaient de ses capacités à diriger un pays, surtout en cette période de crise. Considéré comme un sauveur, il est entrain de surprendre désagréablement tous ceux qui avaient fait confiance en lui. Il ne s’est illustré que par des dépenses colossales pour son luxe.
Le slogan « Mali d’abord » a été transformé en « Ma famille d’abord ». Pour certains, cela se comprend aisément dans la mesure où l’idée ne venait pas de lui.
De toutes les façons les surfacturations aux sujets du contrat d’armement et de l’achat de l’aéronef viennent de battre en brèches la réelle volonté du président de la république à lutter contre la corruption et d’offrir le bonheur aux maliens. Et mieux, toutes les personnes impliquées dans l’achat de l’aéronef et le marché du contrat d’armement, au niveau national, sont des gens qui lui sont très proches et partant ses hommes de confiance.
Malheureusement, IBK qui est considéré comme celui ayant acquit beaucoup plus d’expérience que les autres présidents, peine a retrouvé ses marques et ne reste que l’ombre de lui-même. Il faut signaler qu’il a eu la chance d’avoir occupé presque tous les postes avant d’être président au Mali (il a été successivement ambassadeur, ministre, premier ministre, député et président de l’assemblée nationale). Trente milliards perdus en un an de gouvernance pour notre pays, et combien pendant son mandat ?
Le constat est simplement désolant et désespérant.
Moussa Diarra