Ce dossier sur l’affaire des équipements militaires et de l’avion présidentiel, ouvert par le Parquet de la Commune III, en charge du Pôle économique et financier, connait de nouveaux rebondissements. Après le décès l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga en détention dans cette même affaire, l’on aurait cru à un ralentissement. Mais le procureur, Ousmane Fati, a émis un mandat d’arrêt contre l’ancien ministre, Moustapha Ben Barka, Sidi Mohamed Kagnassi et autres opérateurs économiques impliqués dans le dossier de malversation dans l’achat d’avion présidentiel et des équipements militaires sous le régime d’IBK.
À en croire une source proche du dossier, ces personnes sont poursuivies au même titre que les anciens ministres sous le président IBK. Il s’agit de feu Soumeylou Boubèye Maïga, Mahamadou Camara et de l’ex-ministre de l’Économie et des Finances, Fily Sissoko, qui sont déjà incarcérés depuis quelques mois. Dans cette même affaire, l’ancien secrétaire général de la présidence, Moustapha Ben Barka avait été convoqué par le procureur général de la Cour suprême en septembre 2021.
En effet, l’ex-ministre des Investissements, secrétaire général de la Présidence de la République sous IBK, Moustaph Ben Barka, aujourd’hui vice-président de la BOAD, avait été convoqué par Mamadou Timbo, procureur général de la Cour suprême, dans le cadre de l’affaire dite de « l’achat de l’avion présidentiel ».
À l’époque, le procureur général de la Cour suprême aurait notifié au vice-président de la BOAD de se présenter à son cabinet dès réception de sa convocation. Ce que visiblement que l’intéressé n’avait pas fait. La question qui se pose est de savoir après la mise en détention préventive de feu Soumeylou Boubèye Maïga et Mme Bouaré Fily Sissoko, respectivement, ex-Premier ministre et ex-ministre de l’Économie et des Finances dans le cadre du même dossier, Moustaph Ben Barka va-t-il échapper à la justice malienne ?
Dans les jours à venir, on devrait assister à de nouvelles arrestations. C’est en tout cas les informations qui fuitent ces derniers jours chez des proches du pouvoir qui ne cessent d’annoncer, depuis la semaine dernière, de probables arrestations.
Ainsi, dans une publication sur les réseaux sociaux, l’activiste et membre du Conseil national de transition, Adama Ben Diarra, laissait entendre que beaucoup de gens mangeront la viande de la fête de Tabaski en prison Insh’Allah. Dans ce mois d’avril, ça va chauffer avec les arrestations.
Wait and see
Bourama KEITA
Source: LE COMBAT